ACTUS LOCALESSOCIÉTÉ

« La journée des droits des femmes n’est pas que festive »

Le 8 mars marque la journée internationale des droits des femmes avec plusieurs animations et évènements prévus en Polynésie. Mais l’écrivaine Titaua Peu et l’ancienne élue et membre de l’Union des femmes francophones d’Océanie Armelle Merceron regrettent que les stéréotypes demeurent, même au plus haut niveau au gouvernement.

Plusieurs manifestations sont organisées ce vendredi 8 mars pour célébrer la journée internationale des droits des femmes. Un mouvement né dans les luttes ouvrières, pour l’obtention par exemple de meilleures conditions de travail, pour le droit de vote ou encore l’égalité entre les hommes et les femmes. Au fenua aussi, plusieurs activités sont prévues comme des mini-conférences, des stands d’information, des distributions de tracts d’information sur la protection des femmes en danger… Mais aussi des stands de beauté.

La jeune écrivaine et engagée, Titaua Peu, regrette les célébrations organisées au fenua pour la journée internationale des droits des femmes qui cachent selon elle un réel manque de considérations pour les femmes.

Même tonalité du côté d’Armelle Merceron, ancienne élue autonomiste et membre de l’Union des femmes francophones d’Océanie, qui rappelle que cette journée « n’est pas que festive ».

Dans le viseur des deux femmes, les propos de la ministre de la Famille, Isabelle Sachet, qui a expliqué jeudi avoir « souhaité que cette journée du 8 mars soit festive et qu’on mette en avant les beautés de femmes », avant de saluer « des femmes qui peuvent être inspirantes pour d’autres femmes qui, comme elles, restent à la maison, s’occupent de leurs enfants ou mènent un métier en prenant en charge toute la famille ». Titaua Peu raille les propos de la ministre et propose une « allocation de la femme au foyer ».

Armelle Merceron estime qu’à notre époque, on ne devrait pas mettre uniquement en avant le « rôle de la femme au foyer, ni que la question de la beauté ».

Article précedent

Un gagnant à 100 millions à My Million en Polynésie

Article suivant

Le témoignage de Mgr Cottenceau recueilli à la DSP

3 Commentaires

  1. MATA
    8 mars 2019 à 15h09 — Répondre

    Bah comme d’habitude chez nous, on prend un thème et on en fait tout un artifice sans fond. Allez d’ici à ce que les choses bougent bon week-end.

  2. PAT
    9 mars 2019 à 8h45 — Répondre

    il ne faut pas trop se prendre la tête les femmes sont mises à l’honneur et c’est tant mieux on peut aussi s’habiller en noir mettre un tchador et pleurer sur la misère du monde c’est pas pour demain légalité homme/femme il faut du temps pour tout malheureusement nous sommes un pays ensoleillé et il ne faut pas dramatisé madame PEU est engagée par ces écrit et c’est très bien mais la lutte c’est tous les jours alors le 8 mars célébrons leur beauté leur maternité et tout ce que les hommes leur jalouse en secret vive les femmes tout simplement le seul bémol c’est que les femmes qui sont leur pays dans la pub ne soit pas des quinqua du marché/des jeunes mères célibataires/des mama qui nourrissent avec leur maigre retraite 8 ou 10 membres de leur famille nous n’avons vu que de belles jeunes femmes hyper diplômées ou entrepreneuses mais ce n’est pas que ça la polynésie c’est aussi toute ces femmes qui œuvrent pour leur famille chaque jour c’est elles qui doivent être à l’honneur

  3. Heitiare
    11 mars 2019 à 6h54 — Répondre

    Journée de la femme «festive» et mettant en avant leur beauté et rôle au sein du foyer…«Festive» pour quelle catégorie de femmes madame la ministre?Allez donc porter ce discours auprès de ces femmes errant dans les rues,de ces mamans sans emploi, femmes au chômage longue durée, avec ou sans qualification,dont la priorité première est de chercher comment nourrir leur famille en plus de devoir la loger ,la vêtir. Que dire de ces femmes touchant une retraite leur permettant à peine de finir leur mois ou encore toutes ces femmes porteuses d’un handicap moteur, mental, visuel, auditif, atteintes de maladie invalidante ou devant s’occuper de personnes se retrouvant dans ce cas de figure?. Et que dire de toutes ces femmes maltraitées, violentées, violées …Alors vos discours, réservez les à nos danseuses, miss ou toutes ces femmes pour lesquelles tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.On vit dans un pays ensoleillé comme l’écrit Pat mais il ne brille pas de la même intensité pour toutes, malheureusement…

Répondre à MATA Annuler la réponse.

PARTAGER

« La journée des droits des femmes n’est pas que festive »