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La longue liste d’attente pour une greffe de rein

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La greffe de rein est un vrai sujet de préoccupation pour la Polynésie française. 151 personnes sur une liste d’attente qui ne cesse de s’allonger. Le besoin est important : le taux d’insuffisance rénale chronique terminale est deux fois plus élevé au fenua qu’en métropole. Problème :  le prélèvement d’organes est encore mal accepté par les familles.

C’est une attente interminable. Pendant des mois, les Polynésiens souffrant d’insuffisance rénale doivent suivre une dialyse plusieurs heures par semaine. Seule solution pour améliorer le quotidien de ces patients : la greffe de rein. Mais il faut pour cela patienter des mois, voire des années.

Depuis que la greffe de rein a été rendue possible à Tahiti en 2013, 79 opérations ont été réalisées. Un chiffre loin de répondre aux besoins. La liste d’attente s’allonge rapidement : elle comprend aujourd’hui 151 personnes, trois de plus qu’au 1er janvier 2018.

Et face à ces besoins importants, les professionnels ont aujourd’hui du mal à convaincre les donneurs potentiels ou leurs proches, explique Carine Domelier, infirmière de l’association Un don de vie, qui coordonne le don d’organe à Tahiti.

La loi française du 26 janvier 2016 pour la « modernisation du système de santé » — étendue le 19 juillet 2017 à l’outre-mer dont la Polynésie — prévoit qu’un prélèvement d’organe ou de tissu « peut être pratiqué sur une personne majeure dès lors qu’elle n’a pas fait connaître, de son vivant, son refus d’un tel prélèvement, principalement par l’inscription sur un registre national automatisé prévu à cet effet » (article 192). En clair, si un défunt n’est pas inscrit sur le fichier national du refus, les médecins peuvent considérer son accord : c’est la notion de « consentement présumé ». Mais ce n’est pas si simple à faire appliquer. Dans les faits, les équipes médicales recherchent toujours le consensus avec les familles, explique Carine Domelier.

Ce besoin de convaincre les familles est important pour l’association Don de vie. Pour faire passer ce message, elle organisait vendredi 4 mai son troisième bal annuel au Captain Bligh. Cette soirée a permis, selon l’association, de récolter 550 000 Fcfp au profit des campagnes de communication autour du don d’organes en Polynésie française.

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