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La Main de Leïla, bien plus qu’un Roméo et Juliette algérien

La Main de Leïla est jouée encore jusqu’au 25 novembre au Petit théâtre de la Maison de la culture. Une histoire d’amour, et bien plus, dans le contexte des manifestations de 1988 en Algérie, qui a su toucher le public polynésien.

Vendredi soir, les trois acteurs de la pièce La Main de Leïla jouaient leur quatrième représentation devant le public polynésien. La pièce de théâtre, qui clôture la saison de la compagnie du Caméléon, raconte l’histoire d’amour de Samir, jeune projectionniste du Haram Cinéma clandestin, et de Leïla, fille du Colonel Bensaada.

A Sidi Fares, près d’Alger, Samir rejoue les scènes d’amour du cinéma, censurée en Algérie. Pour un dinar, on peut voir les « bisous » et les « galoches » les plus cultes, de Casablanca à Dirty Dancing. Et puis un soir, ce n’est plus à l’écran que se passe l’histoire d’amour, mais sur scène. Quand Samir tombe amoureux de Leïla.

Mais La Main de Leïla, ce n’est pas que l’histoire d’amour à la Roméo et Juliette de deux jeunes Algériens. C’est aussi la vie de Zino, qui souhaite quitter son pays pour trouver du travail en France, d’Amar révolté par la politique, ou encore du Colonel Bensaada et de la facétieuse grand-mère Yemahadja.

Si la pièce raconte une histoire d’amour, elle raconte aussi une page de l’histoire de l’Algérie. Celle des manifestations d’octobre 1988 où la population s’est soulevée face à la hausse des prix, les pénuries et le chômage. Des préoccupations évoquées souvent avec beaucoup d’humour, qui ont trouvé écho auprès du public polynésien.

La performance des trois comédiens a aussi impressionné les spectateurs. Trois comédiens qui jouent sur scène une galerie de dix personnes dans un rythme effréné au milieu d’un décor fait de corde à linge et de caisse. On passe donc très rapidement du balcon des Bensaada, à l’intérieur d’un bus, à l’entrée d’une épicerie, à la maison de Yemahadja pour terminer par une barricade. Le décor et la mise en scène permettent d’entrer très rapidement dans l’histoire, et de se laisser transporter jusqu’en Algérie des années 80.

Il reste encore trois représentations de La Main de Leïla, les 23, 24 et 25 novembre prochain au Petit théâtre de la Maison de la culture. Les billets sont en vente dans les magasins Carrefour, à Radio 1 Fare Ute et sur la billetterie en ligne ticket-pacific.pf.

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