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La médecine intégrative, l’exemple polynésien

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Le 18ème colloque international des plantes aromatiques, médicinales et cosmétopées propose une cinquantaine de conférences jusqu’à vendredi au lycée hôtelier de Punaauia. Lundi matin, il était question de l’alliance des médecines traditionnelles et modernes… Et de l’exemple polynésien !

Le 18ème Colloque international des plantes aromatiques, médicinales et cosmétopées s’est ouvert lundi au lycée hôtelier de Punaauia. Au programme, cinq jours pour une cinquantaine de conférences entre professionnels, chercheurs et spécialistes principalement originaires de l’outre-mer français.

Lundi matin, le pneumologue du Centre hospitalier (CHPF), Eric Parrat, a présenté l’une des premières conférences dédiées à l’utilisation de la « médecine intégrative » -l’intégration de la médecine traditionnelle à la médecine moderne- à Taaone. En effet, depuis maintenant dix ans, des médecins traditionnels bénévoles de l’association Haururu, les « tradipraticiens », interviennent directement auprès des patients du CHPF.

En Polynésie, le mélange de la médecine occidentale avec la médecine traditionnelle s’est fait « très facilement », explique le Dr Eric Parrat. Cependant, les pratiques doivent être encadrées, d’où la nécessité d’un travail commun entre scientifiques, professionnels de santé et tradipraticiens.

Une solution qui n’a pas échappé au docteur en ethnopharmacologie et président de l’association pour la promotion des plantes médicinales des départements d’outre mer, le Réunionnais Claude Marodon. Il s’est montré très attentif à l’organisation de la médecine intégrative polynésienne.

Sur l’île de la Réunion, l’intégration de la médecine traditionnelle est apparue avec l’épidémie de chikungunya en 2006. Claude Marodon explique que « les seuls traitements efficaces étaient les remèdes des tradipraticiens, il a donc fallu évaluer les remèdes traditionnels utilisés ». Pour autant, les tradipraticiens réunionnais n’ont pas encore accès aux hôpitaux contrairement à ceux de Polynésie. C’est pourtant l’avenir selon le Dr Claude Marodon.

Le programme complet des conférences du colloque à retrouver sur le site du Cipam.

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