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La propulsion éolienne, futur du cargo en Polynésie

©Valentine Bluet

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L’ONG Watever, créée par des architectes navals, des anciens commandants de marine et ingénieurs en génie maritime, a présenté au Conseil économique, social et culturel (CESC) son avant-projet « eole marine colportage ». Il s’agit d’un cargo mixte hybride à propulsion éolienne. L’économie d’énergie réalisée serait de 30 à 42 %.

L’ONG Watever a présenté mardi après-midi son avant-projet « eole marine colportage » devant les représentants du CESC, ainsi que les armateurs de Polynésie. Il s’agit en fait de cargos équipés d’ailes permettant d’utiliser le vent comme moyen de propulsion. Ces cargos sont hybrides puisque en cas d’absence de vent, c’est un moteur thermique qui prend le relais. Le cargo est mixte, c’est-à-dire qu’il transporte des passagers et du fret. Du côté des mensurations, ce cargo écolo mesure 17 mètres de large pour 80 mètres de long. Les voiles sont entièrement automatisées et ne nécessitent pas d’équipage spécifique. Une simulation a été effectuée sur cinq ans en se basant sur les véritables conditions météorologiques des trajets Tahiti-Tuamotu, Tahiti-Marquises et Tahiti- Iles Sous-le-vent. Selon ces simulations, l’économie d’énergie réalisé est de 30 à 42%. Tout réside dans l’alternance entre les voiles et le moteur comme l’explique l’un des bénévoles de l’ONG Watever, ancien commandant de la marine marchande et capitaine sur le Rainbow Warrior, Alain Connan.

Avec ce projet, l’ONG souhaite s’opposer « au gigantisme » des navires actuels qui délaissent des zones du monde moins équipées pour les accueillir. C’est le cas de la Polynésie et c’est la raison pour laquelle l’ONG a choisi de présenter son projet aux armateurs polynésiens. Selon l’ONG, les cargos à voiles seraient utiles pour les dessertes dans les archipels. L’intérêt économique et écologique s’adapte également à la Polynésie comme l’indique Alain Connan.

Si les cargos à voiles sont encore à l’état de projet, une construction d’ici trois ans n’est pas impossible. Des discussions seraient déjà engagées avec le constructeur naval français Piriou mais difficile d’obtenir un ordre de prix pour la construction d’un projet aussi innovant. Pour Marc Van Peteghem, l’architecte naval à l’origine du projet, le surcoût de la technicité éolienne peut être amorti en 10 ans, sachant que le cargo a une durée de vie de 30 ans. Les armateurs locaux ont plutôt bien accueilli le projet estimant qu’il s’adapte parfaitement aux spécificités de la Polynésie comme l’explique le président du cluster maritime, Gérard Siu.

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