ACTUS LOCALESPOLITIQUE

La quadruple vie de Teiva Manutahi

© Cédric Valax

© Cédric Valax

L’activité de Médiateur de la Polynésie laisse visiblement assez de temps à Teiva Manutahi pour se consacrer à d’autres « passions » plus ou moins « professionnelles »… Depuis quelques semaines le Médiateur, déjà leader de Porinetia Ora et président de la société d’auteurs et de compositeurs Secamap, s’attache à développer « ses » deux nouvelles sociétés : Maohi apiculture et Manutahi apiculture. Et visiblement Teiva Manutahi ne craint ni le cumul des fonctions, ni le conflit d’intérêts.

« Teiva Manutahi, apiculteur. » C’est ainsi que s’est présenté jeudi matin le Médiateur de la Polynésie, également leader du parti Porinetia Ora et quatrième aux dernières élections territoriales, devant sa nouvelle enseigne située rue Paul Bernière à Pirae. Un établissement qui abrite « ses » deux nouvelles sociétés : Maohi apiculture et Manutahi apiculture. La première s’occupe de la production de miel et dispose également d’un « volet formation » pour les apiculteurs en devenir. La seconde vend directement aux consommateurs du matériel apicole et de l’épicerie à base de miel… Teiva Manutahi se dit lui-même « passionné » d’apiculture et est propriétaire de la bagatelle de 150 ruches réparties sur Raiatea, Tahaa et Tahiti.

Mais Teiva Manutahi a plus d’une casquette. Il est également le président de la très récente Société des éditeurs compositeurs auteurs musiciens-interprètes de Polynésie française (Secamap), qui remplace la Spacem. Et là encore, les affaires semblent plutôt bien fonctionner…

Leader politique, Médiateur de la Polynésie, président de société d’auteurs-compositeurs et maintenant apiculteur professionnel, Teiva Manutahi assume sans problème ses quatre casquettes et joue la transparence. Il reconnaît qu’il gagne une « petite indemnité » de 490 000 Fcfp par mois en tant que Médiateur. Mais il assure que pour ses deux nouvelles sociétés tout a été fait « dans les règles ». Et pour cause, il affirme sans ciller : « Mon épouse gère mes deux sociétés ». Avant de conclure avec aplomb : « Qui peut me reprocher de travailler ? »

Article précedent

RÉPONDEUR DE 12:00, LE 30/07/15

Article suivant

RÉPONDEUR DE 16:00, LE 30/07/15

4 Commentaires

  1. Mairehau
    31 juillet 2015 à 9h32 — Répondre

    Bonjour,

    Comme j’écrivais hier, la décision d’importer du miel vient au moment ou cela redécolle sur le Fenua, c’est à dire un peu tard et même au mauvais moment pour la qualité de décollage économique de ce secteur local.

    Aussi, j’en profite pour dire qu’il circule des polémiques de miels ayant été coupés avec du sucre. De ce fait, ce produit bon pour la santé à l’index glucimique acceptable, devient alors néfaste.

    Il faudrait impérativement garantir dans ce secteur, un Label qualité avec une norme bien rodée de contrôle, notamment pour les exportations à venir, qui devraient augmenter d’années en années et conquérir notre petite planète Bleue genre « Made in Tahiti »,  » The Bounty » en marque collective des productions de toute la Polynésie, comme pour les perles !

    Bonne lecture et bonne production !

  2. simone grand
    31 juillet 2015 à 10h03 — Répondre

    en la circonstance, le boulot affiché et rémunéré de médiateur ressemble à s’y méprendre à un emploi fictif.
    Il est vrai que ce fut une nomination ressemblant fort à de la complaisance

  3. S.Rossoni
    31 juillet 2015 à 23h46 — Répondre

    Pour ceux comme moi qui apres 33 ans de travail sont au plafond et ne touche meme pas la « petite indemnité » comme dit Teiva manutahi ca fou un peu les boules…et je dois pas etre le seul

  4. JMCJ
    4 août 2015 à 2h58 — Répondre

    Je ne sais pas si Mr. Manutahi se rend compte de la situation de certaines familles. C’est indécent de sa part, qui plus est en tant que médiateur, de parler de « petite indemnité » lorsqu’on touche un salaire de 490 000F/mois.
    j’aimerais bien connaitre d’ailleurs le nombre d’heures que monsieur fait dans son bureau et sa productivité en tant que médiateur. Que de la bouche ….

Répondre à JMCJ Annuler la réponse.

PARTAGER

La quadruple vie de Teiva Manutahi