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Le Québec comme modèle numérique pour le fenua

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Le premier Forum de l’économie polynésienne s’est ouvert mardi matin au Méridien pour deux jours de conférences-débats. Mardi matin, c’est le Canadien Philippe Turp, vice-président principal de Virtual Integrated Technology qui a ouvert le cycle avec une conférence sur le numérique au Québec. Une « volonté politique », « l’appui des entreprises privées » et une « redéfinition de l’éducation » ont été les trois piliers du développement numérique canadien. Un modèle totalement transposable en Polynésie, pour le professionnel.

Le cycle de conférence du premier Forum économique de Polynésie s’est ouvert mardi matin sur de l’économie numérique avec un professionnel québécois du secteur. Philippe Turp est le vice-président principal de Virtual Integrated Technology et a été durant dix ans le directeur du développement stratégique d’Ubisoft. Depuis les années 90, le Québec n’a cessé de s’imposer comme un pôle numérique. Aujourd’hui, l’industrie du jeu, du cinéma et du VFX (effets visuels, spéciaux) au Québec représente 200 compagnies et 15 000 emplois. Pour le professionnel du numérique, il est donc évident que le développement économique d’un Pays passe par le numérique. Pour Philippe Turp : « 65 % des métiers que les enfants exerceront n’ont pas encore été inventés » et « la vague numérique place ‘à risque’ 47 % des emplois actuels ». Pour faire face à cette vague, le changement doit venir « d’une volonté politique » et d’un travail en commun entre le public et le privé, comme l’explique Philippe Turp.

L’accent doit également être mis sur la formation des plus jeunes avec « un changement de l’enseignement traditionnel avec des projets qui excitent les jeunes ». Philippe Turp a évoqué « la possibilité de mettre le codage comme langue vivante » et « de former les jeunes à l’entreprenariat très tôt ». L’exemple de Poly3D et ses étudiants a semblé beaucoup impressionner le professionnel qui voit un véritable potentiel polynésien.

Quant aux questions de manque de structure ou de financement en Polynésie, Philippe Turp s’est dit partisan du « petit train voit loin ». Autrement dit, tout est dans la vision sur le long terme sans gros besoins financiers au départ. Pour Philippe Turp, la Polynésie possède suffisamment de potentiel dans son environnement et sa culture pour mettre à profit le numérique. « C’est la clé pour ouvrir beaucoup de porte », a indiqué Philippe Turp. Et cela pourrait être le cas pour le tourisme. Le professionnel a pris en exemple le projet « Montréal en histoire », une série de projection de l’histoire de la capitale sur des monuments historiques. Un bénéfice pour le tourisme canadien avec 120 000 touristes en plus l’espace d’un été. Un projet « qui serait magnifique » en Polynésie. Un mot était sur toutes les lèvres à la fin de la conférence : « inspirant ».

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