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La réforme du secteur de la perle ne s’appliquera pas aux bijoutiers

© Cédric Valax

La réforme du secteur de la perliculture va pouvoir être lancée. Saisi par une société locale, le Conseil d’État a rendu sa décision : les détaillants bijoutiers ne seront pas concernés la loi, qui sera promulguée dans les prochains jours. Le gouvernement se dit « satisfait » de cette décision, qui « ne remet pas en cause l’esprit de la loi » et annonce une future loi de Pays pour organiser la vente de perles sur le marché local.

« On attendait la décision du Conseil d’État avec impatience », souligne Tearii Alpha, le ministre du Développement des ressources primaires. Préparée par Teva Rohfritsch, la loi du Pays réglementant les activités professionnelles liées à la production et la commercialisation des produits perliers et nacriers en Polynésie française, a été adoptée par l’assemblée en décembre dernier, mais elle a été contestée par les bijoutiers, et notamment la société Pearly investissements, qui a déposé une requête auprès du Conseil d’État. Six mois après, la décision est donc tombée : « Dès lors que l’ensemble des autres étapes de la production et de la commercialisation sont strictement contrôlées, les objectifs poursuivis par la loi du Pays (…) ne justifient pas que l’on soumette à un régime d’autorisation administrative préalable l’activité de détaillant bijoutier. » Les articles qui concernaient les bijoutiers sont donc déclarés illégaux et seront retirés de la loi, mais la réforme pourra être lancée. Et pour le ministre Tearii Alpha, c’est l’essentiel.

Les détaillants bijoutiers sortent donc de cette réforme, mais le Pays entend bien réglementer cette partie de la filière, comme l’explique Hinano Teanotoga, directrice des Ressources marines et minières.

Tearii Alpha précise qu’il ne s’agit pas « d’arrêter la libre organisation du commerce, mais de donner quelques règles d’organisation pour que ce produit, censé être de qualité, un gem de luxe, ne soit pas bradé sur le bord de la route », comme ça l’est parfois autour du marché de Papeete. Il s’agit d’ailleurs d’une « demande du maire de la capitale », ajoute le ministre.

En attendant cette nouvelle loi, la réorganisation du secteur de la perliculture interviendra très prochainement. Une fois que le Conseil d’État aura notifié officiellement sa décision, la loi du Pays sera promulguée dans les dix jours. Une série d’arrêtés seront ensuite soumis à l’adoption du conseil des ministres. Le Pays lancera alors une campagne d’information et de vulgarisation, avec des visites prévues dans des îles perlicoles.

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1 Commentaire

  1. Tico
    30 juin 2017 à 12h37 — Répondre

    Tako: « Chérie où as tu mis les perles que j’ai ramené de Nikehau? »
    Kura: « Ben, je les ai rangé avec mes autres bijoux, dans le dernier tiroir »
    Tako: « Ah, c’est bien, je vais vite aller les vendre avant qu’Alpha’ma n’impose une taxe pour ça »
    Kura: « Mais enfin mon amour, je croyais que c’était mon cadeau!!!
    …Eh ben il faut vraiment haavitiviti cette taxe, je veux mes perles »
    Tako: « Hey hey hey…je fais ce que je veux avec mes perles hein, si tu en veux va les pêcher, pffff « 

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