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La surveillance de Moruroa s’invite au Palais Bourbon

©Cédric Valax

Actuellement à Paris, le député Tavini Moetai Brotherson a interpellé la secrétaire d’Etat auprès des Armées à l’Assemblée nationale sur les dangers d’effondrements de Moruroa et le projet de surveillance géomécanique Telsite 2.

Lors d’une séance de question au gouvernement, mardi à l’Assemblée nationale, le député Moetai Brotherson a interrogé la secrétaire d’Etat auprès des Armées sur le dispositif de surveillance géomécanique Telsite 2 à Moruroa. Le député rappelle que les 147 essais sous-terrain, réalisés pendant 20 ans à Moruroa, ne sont pas sans conséquences aujourd’hui.

Moetai Brotherson s’appuie sur les écrits du ministère de la Défense selon lesquels un « essai sur trois » a occasionné des fuites radioactives. Des écrits selon lesquels un « glissement possible de 660 millions de mètres cube » pourrait provoquer un raz-de-marée de 20 mètres de haut. D’où la mise à jour en 2015 de cette surveillance sismique avec le projet Telsite 2 à Moruroa.

Le député demande qu’une enquête soit mise en place pour permettre de « révéler l’impact environnemental et sanitaire réelle de l’effondrement de Moruroa, mais surtout les mesures d’anticipation au-delà de la simple prédiction à 90 secondes ».

Des surveillances « radiologiques » au niveau terrestre et lagunaire

La secrétaire d’Etat auprès des Armées, Geneviève Darrieussecq, a assuré que depuis la fin des essais en 1996 « un net ralentissement du mouvement géomécanique » de Moruroa avait été observé. Malgré cela, selon la secrétaire d’Etat, la France a décidé de moderniser son système de surveillance Telsite 2 alors même, précise-t-elle, que la Commission géomécanique internationale « préconisait son arrêt en 2018 ».

La secrétaire d’Etat a également affirmé que des surveillances « radiologiques » au niveau terrestre et lagunaire étaient effectuées tout au long de l’année.

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