ACTUS LOCALES

La vente d’alcool partiellement rétablie dès lundi 20 avril

Le conseil des ministres s’apprête à prendre un arrêté pour permettre la vente d’alcool de 2° à 14° uniquement, à partir de lundi 20 avril, mais seulement par un système de commande et d’enlèvement de type « drive » dans les îles de la Société. Dans les autres archipels la vente reprendra directement dans les commerces.

Il aura fallu moins de trois semaines – et l’arrêt de la production de la Brasserie de Tahiti – pour faire changer de pied le gouvernement sur l’interdiction de la vente d’alcool. L’article 1 de l’arrêté 310CM du 23 mars dernier est donc modifié comme suit.

Dès lundi 20 avril, il sera possible de passer « commande auprès des exploitants de débits de boissons uniquement par téléphone, par internet ou sur un site d’enlèvement de type « drive » (service au volant) spécialement mis en place à l’extérieur des locaux des exploitants précités, pour la vente de boissons d’alimentation ».

« Les clients sont livrés par les exploitants de débit de boissons ou se rendent à un site d’enlèvement de type « drive » (service au volant) spécialement mis en place à l’extérieur des locaux des exploitants de débits de boissons. Dans ce dernier cas, la manutention des boissons d’alimentation et des consignes est réalisée uniquement par les effectifs des exploitants de débits de boissons qui déposent les boissons autorisées à la vente directement dans le véhicule du client »

Type de boissons, quantité et horaires limités

En limitant le taux d’alcool (de 2 à14°) des boissons de nouveau autorisées à la vente, le gouvernement restreint cette mesure, dans les faits, à la bière, le vin et les cidres.

Les quantités sont également contingentées : « la quantité de boissons d’alimentation par client et par commande est limitée à :

  •  10 litres pour les bières ;
  •  5 litres pour les autres boissons d’alimentation telles que les vins, les poirés, les cidres, … »

Enfin, l’autorisation est limitée à 4 jours par semaine, du lundi au jeudi, et uniquement entre 8 heures et 16 heures. « Elle reste totalement interdite les autres jours de la semaine et les jours fériés. »

Dans les archipels, les limites sont les mêmes, mais les détaillants n’ont pas l’obligation d’organiser de service type « drive ».

 

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10 Commentaires

  1. S Baron
    15 avril 2020 à 14h54 — Répondre

    Cette mesure est grotesque !!!
    Il n’aura pas fallu longtemps dans le bras de fer Brasserie / Etat-Gouvernement.
    Il faut dire que l’enjeu était de taille : supprimer des emplois ! Nous sommes tous affectés de découvrir que la cinquième entreprise du pays ne peut survivre à l’épreuve du confinement… Et au fait, les sodas, les jus et l’eau en bouteille ne se vendent pas quand l’alcool est interdit ?

  2. Manu
    15 avril 2020 à 18h57 — Répondre

    Gros lol ! La brasserie (milliardaire) menace et le gvt se met à genou, pour 400 employés qui contribuent à l’intoxication du peuple, au diabète avec la bière et surtout ces sodas, distribués dans des machines que l’on trouve partout, en bords de routes, au fond des vallées… Un peu de décence svp, ya d’autres entreprises, bien plus grosses qui souffrent en silence aussi..

  3. Gaston
    16 avril 2020 à 5h30 — Répondre

    Lamentable ,Un petit coup de pression de la Brasserie ,avec les syndicalistes et hop nous devrions faire tous la même choses .Même les assistantes sociales préconisent de remettre les boissons alcoolisés je suppose quelle aime bien la bière .Alors le week end prochain ca va être chaud ou lundi soir le confinement total .Ce que la brasserie a perdu en vente en 3 semaines ils vont ce faire le jackpot .

  4. 16 avril 2020 à 5h37 — Répondre

    Si on voulait faire compliqué on n’aurait pas trouvé mieux, déjà la moitié des gens n’auront rien compris, commander par téléphone, internet, sur un site de type « drive » (facile non ?). J’imagine les effectifs des exploitants sur le bord de la route devant leur magasin (bonjour les queues) attendant le client qui a passé sa commande, il faudra bien sûr présenter une pièce d’identité je présume pour se faire reconnaitre. Admettons que ça finisse par fonctionner, 4 jours par semaine, 10 litres de bières par personne, 5 litres de vin par personne, vous multipliez par 4 et vous avec un plein d’alcool facilement pour se « défoncer » durant les samedi et dimanche.
    Dans les îles vous allez vous même acheter votre bière ou votre vin directement au magasin habituel, sacrée différence et tellement plus simple. tout en respectant les limitations, le contrôle en incombant au marchand. Je sens que je vais continuer à boire de l’eau.

  5. Motook
    16 avril 2020 à 8h36 — Répondre

    Encore une hypocrisie avec cette restriction. Les gros buveurs qui font la bringue ne se lâchent pas sur les alcools forts mais principalement sur la bière voire sur le vin. Pour les plus fortunés, c’est sur le champagne. Quant aux limites de quantité, il est bien évident que, comme la limitation s’applique par magasin, elle va entrainer un nomadisme des approvisionnements et donc des personnes.
    Mais bon, ceux qui étaient pour la réouverture seront satisfaits et ceux qui étaient contre seront satisfaits qu’elle ne soit que partielle.

  6. ROBERT
    16 avril 2020 à 8h49 — Répondre

    Je ne peux m’empêcher de constater la même incompétence de la part du Gouvernement comme du haussaire… Il y aurait tant et tant à dire…

  7. Personne
    16 avril 2020 à 9h26 — Répondre

    Je serais plus bref que cet avocat dont je soutiens pleinement les propos… Je suis maintenant un grand garçon de 68 ans et je n’ai besoin de personne pour aller faire pipi. En d’autres termes, je suis capable de respecter scrupuleusement un confinement sans pour cela avoir besoin de remplir une « attestation de déplacement dérogatoire » à chacun de mes mouvements. Autre chose, je suis capable de consommer de l’alcool sans nuire à mon prochain (ni à ma santé). Cette interdiction de vente d’alcool mise en place par le gouvernement avec l’appui des maires est, pensent ces derniers, un frein aux débordements festifs de fin de semaine dans leur commune et aussi une mesure supplémentaire pour le confinement… Pas si sûr que cela a porté ses fruits vis-à-vis de cette population. Je le vois presque tous les jours de ma fenêtre. Par contre c’est surtout pour le reste de la population, une privation des libertés individuelles. Sans parler pour beaucoup d’entreprises des difficultés économiques…Il est donc temps que cela cesse.
    A la lecture d’une dernière étude scientifique révélée hier, il semblerait que le C19 soit transmissible par les personnes infectées avant même l’apparition de leurs premiers symptômes et que la charge virale soit alors à son maximum. Autant dire que cette épidémie est loin d’être résolue. Et de fait la question qui suit : « dans ces conditions-là le confinement est-il toujours efficace et nécessaire ? ». Nous le saurons peut-être un jour mais ce n’est pas pour demain. Ce qui me semble plus intéressant à poursuivre, c’est le respect des gestes-barrières, notamment le port d’un masque et de lunettes et surtout de booster son système immunitaire. Encore faut-il savoir le faire de façon naturelle… Mais combien le savent-ils ?
    Je laisse cette réponse à nos responsables politiques… mais ce n’est peut-être pas inscrit dans les manuels républicains.
    PS : Cette interdiction sur l’alcool levée hier soir, semble plus faite pour la Brasserie de Tahiti que pour les administrés ! Mais c’est déjà une avancée.

  8. 16 avril 2020 à 16h46 — Répondre

    Les directeurs des grandes surfaces s’arrachent déjà les cheveux pour la mise en place du système préconisé par le gouvernement, cela va déboucher sur une ruée massive vers les distributeurs qui n’ont pas la possibilité ni la capacité de gérer les dizaines de véhicules qui vont s’agglutiner sur les parkings. De plus le contrôle des clients n’est pas du ressort des grandes surfaces, ils n’en ont pas la possibilité légale, donc un client pourra venir trois fois par jour ( et pendant 4 jours) faire son plein sans possibilité de contrôle. Résultat une consommation encore plus grande qu’à l’habitude, le résultat sera pire que celui auquel on pouvait s’attendre, la peur de voir une éventuelle nouvelle interdiction va exacerber la frénésie du stockage.

  9. Olivier
    16 avril 2020 à 21h10 — Répondre

    Très bien! Le business va reprendre pour la brasserie en semaine, puis au marché noir le week end…
    Certains vont être riches!

  10. Eliane Lilley
    18 avril 2020 à 9h20 — Répondre

    A Moorea les SM renoncent ou n’ont pas la possibilité de mettre les structures pour faire de la vente façon « drive » ! Qui a soufflé dans l’oreille de nos dirigeants de mettre en de telles mesures aussi si stupide ?

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