Les Forces armées de Polynésie Française ont confirmé, ce mercredi après-midi, que l’A400M Atlas, parti en mission mystère lundi, a bien fait un aller-retour en Nouvelle-Zélande. Comme le révélait Radio1 ce matin, l’avion de transport militaire, rentré à Tahiti hier soir, a rapatrié une vingtaine de résidents polynésiens depuis Auckland. 

La mission mystère était bien un rapatriement. 20 résidents polynésiens ont été embarqués à Auckland avant d’atterrir hier à 20h45 à l’aéroport de Tahiti – Faa’a. Parmi eux, « des enfants et des personnes en évacuations sanitaires qui avaient terminé leurs soins et qui étaient restés bloqués en Nouvelle-Zélande, en raison de la crise sanitaire du covid-19″, précisent l’État et l’Armée dans un communiqué commun. Ces derniers avaient« préalablement pris attache auprès de l’ambassade de France en Nouvelle-Zélande pour signaler leur souhait d’être rapatriés en Polynésie française ». 

Les autorités assurent que « tous les passagers ont été testés avant le voyage » et que « les résultats des dépistages sont tous négatifs ». Après 6 heures de vol, les 20 rapatriés ont été « pris en charge à leur arrivée par les équipes de la direction de la santé, puis transférés dans un centre de confinement dédié avec un suivi sanitaire renforcé », insistent le Haussariat et les Fapf. Les services de la Polynésie française et les autorités diplomatiques en Nouvelle-Zélande auraient aussi collaboré à cette opération.

Il semble toutefois qu’il avait été prévu que l’A400M embarque également des résidents de métropole bloqués en Nouvelle-Zélande, qui auraient ensuite pu embarquer sur le vol aller de continuité territoriale prévu demain, le 7 mai. Cela n’a pas été le cas. Un autre vol de l’A400M serait prévu sur Sydney, qui pourrait également se porter au secours de résidents polynésiens et métropolitains bloqués en Australie. Parmi ces derniers,  tous n’auraient pas embarqué sur les 3 vols charter opérés par Qatar Airways entre l’Australie et Paris (de Perth le 31 mars, Sydney le 2 avril et Melbourne le 4 avril).

L’A400M, qui doit rester déployé au fenua jusqu’à la fin mai, aurait été désinfecté par les équipes spécialisées de l’Armée « avant son départ et à son retour pour permettre son déploiement sur de futures opérations ». L’avion de transport aurait aussi fait une escale à Nouméa pour acheminer du matériel destiné aux forces armées en Nouvelle-Calédonie. Mais il n’a pas embarqué de Polynésiens désireux de rentrer du Caillou.

L’A400M à Auckland ©Ricky Wilson/Stuff