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L’absentéisme, des chiffres en hausse de 40% au sein de l’administration du Pays

Comme l’y oblige la loi organique, Édouard Fritch a adressé à l’ensemble des représentants de l’assemblée de Polynésie française le rapport annuel sur « l’activité du gouvernement durant l’année civile écoulée, sur la situation économique et financière de la Polynésie française et sur l’état de ses différents services ». Un pavé de 662 pages qui comprend un tome consacré à la performance de l’administration du Pays, et le constat d’un absentéisme en forte hausse au sein des différents services et établissements administratifs. 

Le rapport 2019, fruit de la consolidation des éléments transmis par chaque service et organisme du Pays sur leur fonctionnement sur l’année 2018, vient d’être diffusé au sein de l’APF. Il s’intéresse notamment à la gestion des personnels et notamment à une comptabilisation exhaustive des différents motifs d’absence. Le document distingue les absences qui relèvent de problèmes de santé et qui occasionnent des arrêts de travail, de celles qui correspondent à l’octroi de congés et d’autorisation d’absences ordinaires.

En moyenne, un mois d’arrêt maladie par an par agent 

Le rapport fait ainsi état d’un nombre d’arrêts de travail qui a fortement augmenté entre 2017 et 2018, passant de 9 005 à 10 398 jours (+15,5%). Un arrêt de travail peut être plus ou moins long, qu’il s’agisse de maladies, d’accidents du travail ou de longue maladie. Au total, le nombre cumulé de jours des agents de l’administration polynésienne a, selon ce recensement, connu un bond pour atteindre 103 740 jours d’arrêt contre 74 130 jours en 2017 (+40%). Un chiffre qui ne peut s’expliquer par l’augmentation du nombre d’agents, inférieure à 1% entre ces deux années.

Rapportés au nombre d’agents de l’administration (4779), un agent est en moyenne arrêté pour des raisons de santé pendant quatre semaines de travail (21 jours ouvrés) sur l’année 2018 et « un arrêt maladie dans l’administration est d’une durée moyenne de 10 jours ».

Un chiffre en hausse dans tous les types de structures, mais à contraster cependant. En effet, entre 2017 et 2018, le taux d’absentéisme, qui correspondant au nombre de jours d’arrêt sur le nombre de jours travaillés, est passé de 5,7 à 6,2% dans les services administratifs et de 4,8 à 5,9% dans les établissements publics administratifs, mais parallèlement « il est observé que près d’un quart des agents (…) n’a jamais été concerné par un arrêt maladie en cours d’année ». Ils représentaient un cinquième des agents en 2017.

Des jours d’arrêts quasiment au même niveau les congés ordinaires

À ces congés pour raisons de santé s’ajoutent les congés et autorisations d’absence qui ont atteint 164 932 jours répartis entre tous les agents de l’administration. Les congés ordinaires pour partir en vacances représentent le grande majorité de ce total (138 762 jours), loin devant les congés maternité (9 788), les congés de formations professionnelles (4 086) et encore les autorisations d’absence pour participer à des manifestations sportives ou culturelles (386).

Avec l’addition de ces congés et autres autorisations d’absence aux arrêts maladie, un agent de l’administration polynésienne est ainsi absent 56 jours ouvrés dans l’année, soit plus de deux mois hors jours fériés. Un chiffre qui peut expliquer le petit nombre de 647 jours de grève recensés, soit moins de 0,2 jour par agent sur l’année 2018. Une statistique qui, au vu de la faible mobilisation sur les mouvements de grève en cours, risque de ne pas augmenter dans le futur rapport.

 

 

 

 

 

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1 Commentaire

  1. NAUTA
    30 août 2019 à 11h11 — Répondre

    Il faut faire attention lorsqu’on affirme  » qu’un agent de l’administration polynésienne est ainsi absent 56 jours ouvrés dans l’année, soit plus de deux mois hors jours fériés ». Cela peut porter à confusion. Non, tous les agents de l’administration ne profitent pas de 56 jours de congé annuel. Il faut fustiger ceux qui abusent et ne pas mettre tout le monde dans le même paquet…

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