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L’accident d’Air Moorea est « un échec »

© Grégory Boissy

L’expert judiciaire près de la cour de Reims et consultant en transport aérien, Hugues Arnould, considère que le crash du Twin Otter de la compagnie Air Moorea est un « échec » car il estime que « tout était fait pour qu’il y ait les meilleures conditions de sécurité » puisque la compagnie avait tout sur place pour faire en sorte qu’il n’y ait pas de dysfonctionnements au niveau de la maintenance.

L’expert judiciaire près de la cour de Reims et consultant en transport aérien, Hugues Arnould, a été appelé une dernière fois à la barre vendredi avant son retour en métropole ce week-end. Il affirme que ces 20 dernières années, le trafic aérien a doublé et que le taux d’accident a été divisé par dix. Il ajoute qu’il donne des formations pour « améliorer la sécurité » et souhaite grâce à cela « ne plus avoir une seule expertise judiciaire à réaliser ». Il considère que le crash d’Air Moorea est « un échec ».

« Tout était fait pour qu’il y ait les meilleures conditions de sécurité »

Hugues Arnould a affirmé que les dysfonctionnements étaient nombreux au sein de la compagnie aérienne, comme le sous-effectif ou le manque de formation du personnel, la vie limite du câble qui n’a pas été respectée, ou encore le non règlement de tension du câble lors de l’arrivé du Twin Otter au fenua. Et au vu de tous ces éléments, il considère que l’avion était « inapte au vol » car il y a eu « des manquements dans la maintenance » qui ont conduit à « l’accident ». Il affirme aussi que l’enregistrement du vol du Twin Otter indique il y a un « problème de commande de vol, de tangage » qui a conduit à l’accident. « Ce n’est pas le pilote qui s’est évanoui cela n’est pas possible ». Pour l’expert judiciaire, il n’y a pas de doute : « la rupture du câble est la cause de l’accident ».

L’expert judiciaire dit ne pas comprendre comment ces manquements ont pu arriver puisque tout était « concentré dans une équipe restreinte, et au même endroit (…) tout était fait pour qu’il y ait les meilleures conditions de sécurité ». Il considère que la maintenance aurait pu être mieux assurée puisque « l’avion était tous les jours sur place ».

« Je n’ai pas de parti pris »

L’expert a également rappelé qu’il ne prenait parti ni pour la défense, ni pour la partie civile. Et que l’hypothèse développée par la défense concernant la rupture du câble lors du levage de l’appareil « appartenait » à la défense. « Ils sont là pour défendre une thèse ».

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3 Commentaires

  1. Craola Lioranoia
    22 octobre 2018 à 5h40 — Répondre

    Radio1.pf a choisi son camp depuis le début de ce procès. C’est dommage. On s’attend à du journalisme et on obtient du militantisme. Chaque article, chaque son, est à charge contre les prévenus. Ce n’est pas professionnel. Il y a un rédacteur en chef dans cette boite ?

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