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L'atterrisseur européen s'est écrasé sur Mars, révèle une photo

Paris (AFP) – Le module européen Schiaparelli « s’est écrasé à la surface de Mars » mercredi, a annoncé vendredi à l’AFP Thierry Blancquaert, responsable de l’atterrisseur à l’Agence spatiale europénne (ESA).

C’est la deuxième fois que l’Europe spatiale échoue à faire atterrir en douceur un engin sur Mars, treize ans après les mésaventures de l’atterrisseur britannique Beagle 2.

L’ESA, qui était sans nouvelles du module depuis deux jours, a été fixée sur son sort grâce à une photo prise par la sonde américaine MRO en orbite autour de la planète rouge.

Schiaparelli « est arrivé à une vitesse beaucoup plus rapide que prévu à la surface de Mars », a expliqué Thierry Blancquaert depuis le Centre de contrôle des opérations de l’ESA à Darmstadt.

« Il a atterri pratiquement à l’endroit prévu, à quelques kilomètres près », a indiqué à l’AFP Michel Denis, directeur des opérations en vol de la mission ExoMars.

« L’image de la Nasa permet de voir une tâche blanche, cohérente avec la taille du parachute. Environ deux kilomètres plus loin, il y a une tâche noire, aux contours moins nets. C’est certainement le point d’impact de Schiaparelli », a dit Michel Denis.

« Elle est plus grande que si Schiaparelli était en un seul morceau. Il s’est donc cassé », a-t-il ajouté.

Les réservoirs de carburant du module, qui n’étaient pas vidés, pourraient avoir explosé au moment de l’impact », avance de son côté Thierry Blancquaert.

Après sept mois de voyage, Schiaparelli, bardé de capteurs, s’était séparé dimanche de la sonde européano-russe TGO. 

Mercredi, il est entré dans la fine atmosphère de Mars. Tout s’est grippé environ 50 secondes avant l’heure prévue de l’impact (14h48 GMT, 16h48 heure de Paris).

Le grand parachute de Schiaparelli semble avoir été éjecté trop tôt. Les rétrofusées se sont activées brièvement mais ont été coupées prématurément.

Schiaparelli vise à tester les technologies européennes d’entrée dans l’atmosphère, de descente et d’atterrissage sur Mars. Sa durée de vie était limitée à quelques jours car il n’était équipé que d’une batterie.

La sonde TGO et le module Schiaparelli (représentés ici sur une vue d'artiste) forment le premier volet d'ExoMars, mission scientifique européano-russe qui vise à rechercher des indices d'une vie actuelle et passée sur Mars. © AFP

© EUROPEAN SPACE AGENCY/AFP/Archives D. Ducros
La sonde TGO et le module Schiaparelli (représentés ici sur une vue d’artiste) forment le premier volet d’ExoMars, mission scientifique européano-russe qui vise à rechercher des indices d’une vie actuelle et passée sur Mars

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