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L’audiovisuel local, une filière sous perfusion

©Cédric Valax

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Les professionnels de l’audiovisuel polynésien étaient réunis mardi à la présidence pour une journée consacrée aux conclusions des premiers états généraux de la production cinématographique en Polynésie. Objectif, dresser le bilan depuis l’instauration de l’aide à la production versée par le Pays et trouver des alternatives pour financer les projets locaux.

Depuis le mois de septembre, les professionnels de l’audiovisuel polynésien planchent sur le devenir de leur filière. Ces premiers états généraux ont connu leur conclusion mardi à la présidence avec une journée consacrée au bilan du travail initié par l’Association tahitienne des professionnels de l’audiovisuel (ATPA) et le Syndicat des producteurs audiovisuel de la Polynésie française (SPAPF). Un premier bilan d’étape depuis la mise en place de l’aide à la production versée par le gouvernement en 2007 (APAC devenue depuis SCAN, Ndlr). Des subventions encore indispensables qui ont permis de développer la filière qui depuis s’est professionnalisée. Ministre de la Relance Economique, Teva Rohfritsch était invité à ouvrir les débats sur un sujet qu’il connaît bien puisqu’il fait parti de ceux qui ont mis ces subventions en place. Pour autant, le ministre exhorte à « ne pas tomber dans la chasse aux subventions ». Il invite les porteurs de projets à trouver d’autres alternatives au financement de leurs réalisations, notamment en se tournant vers la métropole.

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Les professionnels ont bien conscience de la fragilité de la situation. C’est d’ailleurs l’un des points principaux du bilan dressé mardi. Et à propos des dispositifs nationaux que Teva Rohfritsch voudrait voir mieux exploité, il en est un qui fait grincer des dents. Vice-président du SPAPF, Hervé Boitelle dénonce le manque de financement des chaînes locales et particulièrement de Polynésie 1ère. Il explique que si en métropole un programme est généralement financé entre 60 et 80%, il ne l’est qu’à 15% sur le territoire. Il demande donc la territorialisation des aides « obligatoires » que verse France Télévision aux producteurs métropolitains. France Télévision qui diffuse dans les territoires ultramarins au travers de son réseau Outre-mer 1ère mais dont l’argent n’arrive pas, selon lui, jusqu’à nos producteurs.

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Interrogé, Teva Rohfritsch estime cette situation anormale et annonce attendre les résultats de ces états généraux pour « aller frapper aux bonnes portes à Paris ». Il n’aura pas à attendre longtemps. Le SPAPF a en effet annoncé la tenue à Tahiti des états généraux de l’audiovisuel de l’Outre-mer en mars prochain. Nul doute que la question des aides nationales sera à l’ordre du jour.

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