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L’audiovisuel polynésien cherche son scénario de croissance

Présentation du livre blanc de la filière audiovisuelle au FIFO par la FPAC. ©MB/Radio1

Elle représente 1,2 milliard de francs de chiffre d’affaires par an : c’est la filière audiovisuelle et du cinéma en Polynésie. L’équivalent,  de la production de vanille ou de coprah. La fédération (FPAC) créée en novembre a présenté le livre blanc de la filière ce vendredi lors d’une conférence dans le cadre du FIFO. Cet état des lieux apporte aussi des pistes de travail : ce sont les productions étrangères qui présentent le plus grand potentiel, d’où la nécessité d’ouvrir un bureau d’accueil des tournages.

La filière de l’audiovisuel en Polynésie génère un chiffre d’affaires annuel de 1,2 milliard de Francs. Ce chiffre est l’un des résultats d’une étude qui a abouti à la présentation d’un livre blanc ce vendredi dans le cadre du Fifo. Le secteur comprend tous les professionnels qui interviennent en amont de la diffusion,  et s’est fortement développé, passant de 15 à 200 professionnels indépendants et de 3 à 25 sociétés de production depuis 2003. L’étude a été réalisée par le cabinet AS&JB. Avec la trentaine d’actions listées, la fédération a déjà la satisfaction d’exister et a dégagé les éléments réalisables à court terme.

« L’union fait la force »

La première étape est déjà entamée grâce à la création de la FPAC : rassembler les professionnels du secteur pour pouvoir proposer un interlocuteur représentatif aux institutions et aux partenaires étrangers. Entamée mais pas totalement réalisée : la conférence était l’occasion pour sa présidente, Claire Schwob, de lancer un appel aux professionnels qui ne les ont pas encore rejoint. « L’union fait la force » et c’est en discutant ensemble qu’ils espèrent développer chaque activité.

Deuxième objectif à atteindre : la formation aux métiers de l’audiovisuel. Ce qui est proposé, c’est de développer les stages en entreprise et de proposer des services de conseil en gestion, par exemple, aux plus jeunes professionnels. L’ouverture d’une formation suivra sans doute le développement du marché par la suite.

Enfin, la fédération cherche à créer un bureau d’accueil des tournages ou « film office ». Cette entité, qui avait connu une courte existence de 2006 à 2009, est « indispensable pour développer la dynamique de la filière », en trouvant de nouveaux partenaires notamment.

Augmenter l’attractivité de la filière polynésienne

L’essentiel des tournages qui ont lieu en Polynésie sont réalisés par des professionnels locaux et de manière anecdotique par des productions externes, comme par exemple l’émission de télévision Koh Lanta tournée à Tahaa en 2020. Elles représentent « 700 millions de francs contre 500 millions pour les productions locales », explique Jean-Baptiste Dupont qui a réalisé l’étude. Ce qui freine leur développement, c’est principalement l’absence d’avantages fiscaux en faveur de la production en Polynésie, contrairement aux pays qui nous entourent, révèle l’étude. Ils proposent en moyenne 30% d’abattement. Mais ici, ça ne changera pas du jour au lendemain.

Lors de la présentation les questions des professionnels présents n’ont pas forcément trouvé de réponse mais le but de cette fédération c’est justement de pouvoir discuter et trouver des solutions pour chacun. La FPAC n’a pas encore de locaux mais elle possède une page Facebook et un site internet sur lequel on retrouve l’intégralité du Livre blanc.

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