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L’Australie veut envoyer ses étudiants au fenua

© Cédric Valax

Depuis cette année, la Polynésie française est concernée par le programme australien Nouveau plan Colombo. Dans ce cadre, l’université, les centres de recherche et les entreprises polynésiennes peuvent accueillir des étudiants australiens, aux frais de Canberra. Mais aucun partenariat n’a été mis en place pour le moment, alors le consul d’Australie a profité de sa présence à Tahiti, à l’occasion des récents Pacific Business days, pour essayer de convaincre les Polynésiens de profiter de cette opportunité.

À l’origine, dans les années 1950 et 1960, le plan Colombo permettait à des jeunes du Pacifique d’aller étudier en Australie. Depuis 2014, le gouvernement a relancé le programme, en renversant la logique : ce sont maintenant les étudiants australiens qui sont encouragés à partir vivre et étudier dans les universités de la région Asie-Pacifique. À cela s’ajoute un programme de mobilité, qui permet aux jeunes Australiens de faire des stages en entreprise, précise le consul d’Australie, Paul Wilson.

Le gouvernement australien prend en charge les frais liés à ces semestres d’études et à ces stages, billets d’avion compris. La Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie ont été intégrées au programme cette année, mais la décision remonte à octobre 2016, soit juste après que les deux territoires ont obtenu leur statut de membres à part entière du Forum des îles du Pacifique. Pour l’Australie, le but est d’avoir des jeunes diplômés qui connaissent la région et à travers eux, d’approfondir ses liens avec ses voisins. Selon le consul d’Australie, il y a plusieurs domaines dans lesquels les étudiants australiens pourraient étudier ou faire de la recherche en Polynésie.

Le programme a trouvé des adeptes en Nouvelle-Calédonie. Plus de 80 jeunes Australiens vont étudier sur le Caillou cette année ; un premier groupe d’étudiants de l’université du Queensland a d’ailleurs été accueilli à Nouméa, le mois dernier, pour un séjour linguistique. Mais en Polynésie française, il n’y en aura aucun, cette année. « On doit faire un travail de fond pour établir des partenariats entre les universités australiennes et les instituts et entreprises polynésiennes », reconnaît Paul Wilson. Les établissements intéressés doivent s’inscrire sur le site du Nouveau plan Colombo pour faire partie du réseau et pouvoir recevoir des étudiants ou des stagiaires australiens. L’appel à candidatures est ouvert depuis le 19 mars et jusqu’à la mi-mai.

Le consul d’Australie a profité de sa présence à Tahiti, il y a quelques jours, à l’occasion des Pacific Business Days, pour tenter de convaincre les entreprises, les centres de recherches et l’université de prendre part à ce programme. Il dit nourrir « de grandes ambitions » pour 2019. Pour Paul Wilson, il s’agit aussi de favoriser les partenariats économiques. « Plus de 300 entreprises australiennes commercent avec la Polynésie actuellement », indique-t-il, en espérant qu’elles soient plus nombreuses à l’avenir.

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1 Commentaire

  1. MDR
    3 avril 2018 à 12h53 — Répondre

    Super. Après avoir multiplié le prix des master par 10 (ils sont désormais si cher qu’une VAE vers une fac française sera sans doute plus rentable pour les salariés), l’UPF va se faire payer ses filières hors de prix par les universités australiennes…

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