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Le 12e colloque de linguistique océanienne à l’UPF du 5 au 9 septembre

©UPF

C’est une histoire qui débute au Vanuatu en 1983 et qui continue aujourd’hui à l’UPF sous l’impulsion de Jacques Vernaudon. Il s’agit d’abord pour les chercheurs du Pacifique de faire un point d’étape sur leurs travaux qui couvrent environ 500 langues en Océanie. Deux thèmes centraux sont cependant dégagés : plusieurs modèles de peuplement du Pacifique Est seront confrontées le mardi 6 puis le jeudi, c’est le lien entre langues et environnement ou « les savoirs en langues océaniennes sur les écosystèmes insulaires » qui seront abordés.

L’UPF accueille le 12e colloque de linguistique océanienne d’un cycle qui a débuté en 1983 au Vanuatu. C’est Jacques Vernaudon professeur à l’UPF et linguiste qui l’organise et il accueillera du 5 au 9 septembre des chercheurs de tout le Pacifique pour faire un point et confronter leur travail sur les 500 langues du groupe océanien dont font partie les langues polynésiennes. « On trouvera des communications sur des langues de Vanuatu, indique Jacques Vernaudon, de Fidji, des langues polynésiennes, et sur des langues des pays désignés en anglais « outliers », en dehors du triangle polynésien à l’Ouest du pacifique, dans la région des Salomon, de la Nouvelle-Guinée et du sud de la Micronésie ».

Confrontations de « modèles de peuplement » et « lien entre langue et environnement »

Si les organisateurs rappellent qu’aucun thème n’est imposé aux participants, ils ont souhaité mettre en avant deux thématiques. Le mardi sera consacré au peuplement du Pacifique oriental avec plusieurs modèles qui doivent être confrontés, et notamment celui de William Wilson qui présente une hypothèse selon laquelle le peuplement serait passé « de Samoa aux « outliers » avant de venir vers le Pacifique oriental », contrairement à la théorie classique selon laquelle il s’est fait en ligne directe. C’est là le propre d’un colloque, comme le souligne le linguiste qui voit « un moment intéressant sur le plan scientifique ». « Les colloques ne sont pas des espaces dédiés à la diffusion d’un savoir figé, mais un lieu où différents modèles sont en débat et où le savoir se construit ». La journée de jeudi, elle, sera consacrée au lien entre langues et environnements insulaires océaniens avec l’intervention de plusieurs chercheurs de l’UPF. Le programme de l’événement est disponible ainsi que les résumés des communications sur le site de l’UPF. L’intégralité de l’événement sera diffusée en directe sur la chaîne YouTube de l’UPF.

Jacques Vernaudon, lui, interviendra le lundi 5 septembre avec une présentation de son propre travail à l’UPF. « Je vais parler d’un document qui s’appelle le Ve’a no Tahiti, un hebdomadaire publié dans la deuxième moitié du XIXe siècle en tahitien. » Avec le concours du service des archives, le SPAA qui a retranscrit et mis en ligne le « Ve’a no tahiti », il abordera le thème de l’exploitation de bases de données dans le domaine de la recherche. « À partir du dictionnaire de l’Académie tahitienne, on peut rechercher des occurrences de mot dans ce corpus, et c’est de ça dont je vais parler ».

 

 

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