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Le CESC coule la réforme de la plongée

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Non à l’ouverture du secteur de la plongée aux moniteurs étrangers. C’est en substance le message passé au gouvernement par le Conseil économique, social et culturel (CESC) qui s’est penché mercredi matin sur le projet de loi de pays réformant la pratique de la plongée.

L’annonce de la réforme de la réglementation de l’exercice de la plongée avait déjà fait des remous dans le milieu. L’un des points principaux de la réforme concerne l’ouverture du secteur aux moniteurs PADI ou SSI, alors que jusqu’à présent seuls les diplômes ou brevets d’Etat avaient l’autorisation d’exercer en Polynésie. Mercredi matin, le CESC a choisi son camp. S’il a rendu une nouvelle fois un non-avis, le conseil penche largement du côté des opposants à la réforme. Il s’inquiète de ce que l’ouverture du marché aux diplômes internationaux ne conduise à réduire l’activité à « un business en dehors de tout cadre ». Le CESC « très attaché à la sécurité » souhaite que la sécurisation de l’activité soit « érigée comme une priorité absolue ». Ce qui est déjà le cas pour le directeur de la Direction jeunesse et sports (DJS), Anthony Pheu, qui regrette les « incohérences » de certains avis de l’institution.

Le CESC demande des « restrictions, voire des interdictions d’exercice » pour les personnes « qui présentent des qualifications extérieures, dont le niveau de sécurité ne répond pas aux seuils actuellement en vigueur en France et en Polynésie ». A la DJS, on préfère parler de concession plutôt que de restriction. Une piste est actuellement étudiée pour tester les moniteurs étrangers. Une solution proposée par les puristes du diplôme d’Etat, comme l’explique Pascal Lecointre, président de la commission technique de la fédération polynésienne d’étude et de sport marins.

Le CESC s’inquiète également du recours tro p fréquent aux moniteurs patentés dans un même club. « Du travail dissimulé », selon les conseillers. Pour l’institution, ce problème de patentés pourrait s’aggraver avec l’ouverture aux diplômes internationaux. Cela reviendrait à « laisser la porte ouverte à tout ressortissant pour s’installer sur le créneau ». Ce qui est « contraire à l’objectif (…) de répondre aux nécessités d’emploi locaux ». Là encore, Anthony Pheu se veut rassurant et assure que des « garde-fous » seront mis en place.

Rappelons que cet avis n’est que consultatif. D’autres rencontres entre la DJS et les professionnels de la plongée sont prévues avant que le texte ne passe à l’assemblée.

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3 Commentaires

  1. HARTMANN Claude
    26 mai 2017 à 9h03 — Répondre

    la mafia locale a encore frappé…..encore un exemple type de gens totalement incompétents qui prennent des décisions lourdes de conséquences et qui ne savent pas de quoi ils parlent ! sauf bien entendu de leur intérêts personnels.

  2. Blanchard
    29 mai 2017 à 4h57 — Répondre

    Il faut savoir si vous êtes en France ou vous voulez quitter La France
    les lois s’appliquent sur tous le territoire,

  3. Dodger
    31 mai 2017 à 5h02 — Répondre

    Rappelons que cet avis n’est que consultatif. D’autres rencontres entre la DJS et les professionnels de la plongée sont prévues avant que le texte ne passe à l’assemblée.

    C’est l’assemblee qui decidera meme s’il aurait ete positif d’avoir l’appuis du CESC, ce n’est pas lui qui decide.

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