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« Le colonialisme par consentement reste du colonialisme »

Ils étaient les « surprises » du clan indépendantiste. Pas moins de 17 « pétitionnaires » ont pris la parole à l’ONU après Oscar Temaru mardi devant la Quatrième commission des Nations Unies. De Patrick Galenon à Yves Conroy, en passant par l’association 193, les élus indépendantistes et corses et l’expert auprès de l’ONU Carlyle Corbin, tous ont abordé les questions de la souveraineté de la Polynésie sous différents angles.

Avec 18 « pétitionnaires » auditionnés par la Quatrième commission, les indépendantistes et leurs alliés étaient venus en nombre mardi aux Nations Unies. L’élue UPLD, Minarii Galenon, s’est notamment exprimée sur le système éducatif en Polynésie en dénonçant le taux « d’analphabétisme » des jeunes de 38% contre 10% en métropole. L’élue Eliane Tevahitua, Frère Maxime, Père Carlson ou encore Patrick Galenon et Yves Conroy ont évoqué le sujet du nucléaire. Steve Chailloux a développé les difficultés pour faire reconnaître le Tahitien comme langue officielle des actes administratifs en Polynésie. L’élu de Faa’a et cadre du Tavini, Moetai Brotherson, a évoqué la géopolitique du Pacifique en évoquant « le lobbying de la France » pour faire admettre la Polynésie au Forum des îles du Pacifique. Enfin, Carlyle Corbin, spécialiste de la décolonisation et expert indépendant auprès de l’ONU, a estimé que la situation politique actuelle de la Polynésie ne répondait pas aux normes internationales définissant les territoires « autonomes » : « Le colonialisme par consentement reste du colonialisme ».

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2 Commentaires

  1. simone grand
    5 octobre 2016 à 8h22 — Répondre

    Consternants discours pour fuir leurs responsabilités dans la paupérisation actuelle.

  2. Pseudo Tiare
    5 octobre 2016 à 13h02 — Répondre

    Quant à M. Fritch, le portrait qu’il dresse de la Polynésie est un peu trop idyllique.
    Dire que: » Les Polynésiens jouissent des mêmes droits que tous les Français » est faux. Pour les chômeurs pas le minimun de solidarité comme en Métropole, qui est le RAS. Par contre, pour les fonctionnaires, surrémunération que les politiques ne sont pas prêts de faire « sauter », pas d’impôt sur le revenu non plus.Tout va bien en Polynésie, mais ça dépend pour qui…

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