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Le Conseil des Jeux du Pacifique refuse de réintégrer la Polynésie

Le Conseil des Jeux du Pacifique a refusé ce week-end de réintégrer le Comité olympique de Polynésie française (COPF) au terme d’un déplacement à Brisbane en Australie du nouveau président du COPF, Louis Provost. Le Conseil des Jeux exige plus d’explications par courrier avant de lever la suspension de la Polynésie française, mais les deux parties doivent se revoir dans les jours à venir.

Samedi dernier, le Conseil des Jeux du Pacifique a refusé de réintégrer la Polynésie française, indique La Dépêche de Tahiti jeudi matin. Le président du Comité olympique de la Polynésie française, Louis Provost, a rencontré le comité exécutif du Conseil des Jeux le 7 avril à Brisbane en Australie. Selon Louis Provost, qui s’exprime dans les colonnes du quotidien, le président du Conseil des Jeux, Vidhya Lakhan n’a pas accepté la réintégration de Tahiti. Il a exigé un courrier complémentaire du COPF pour prendre une décision. La délégation polynésienne est donc rentrée bredouille de son déplacement. Contacté jeudi par Radio 1, le Conseil des jeux confirme « qu’aucune décision de lever la suspension n’a été prise ». Mais il ajoute qu’une nouvelle rencontre avec Louis Provost est prévue dès ce week-end et que « les deux parties travaillent toujours dans un bon esprit de coopération pour lever cette suspension aussi tôt que possible ».

Prouver l’indépendance politique du COPF

A l’origine de cette situation, la décision de Tahiti, le 27 octobre dernier, de boycotter les mini-jeux du Vanuatu. L’organisation des comités olympiques océaniens (ONOC) avait à l’époque annoncé l’exclusion du COPF le 10 novembre, et le Conseil des Jeux du Pacifique (PGC) a fait de même à l’ouverture des mini-jeux le 10 décembre à Port-Vila. La Polynésie française et le Conseil des Jeux du Pacifique s’accusent mutuellement d’ingérence politique depuis la chute de Tauhiti Nena de la présidence du COPF le 31 août 2017. La mission de Louis Provost aujourd’hui est de prouver dans ce courrier que le COPF est « indépendant » du pouvoir politique en Polynésie française. Sacré défi, quand on se souvient que Tauhiti Nena a été, de 2011 à 2013, en même temps ministre des sports et président du Comité olympique. Et quand on se souvient aussi comment Édouard Fritch et sa ministre Nicole Sanquer ont mis la pression sur le COPF ces deux dernières années. Louis Provost, un fidèle du Tahoeraa, assure, lui, qu’il est bien « indépendant » de ces querelles politiques, que le mouvement sportif prendra seul ces décisions. Et que le courrier en question est déjà parti pour le siège du Conseil des Jeux situé en Australie.

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2 Commentaires

  1. MATA
    13 avril 2018 à 5h46 — Répondre

    L’indépendance politique est une utopie sur un territoire comme le nôtre ou l’interventionnisme est un principe. C’est comme poser la question de l’application du principe de la séparation des pouvoirs… »que nenni ».

  2. RAINUI
    13 avril 2018 à 9h20 — Répondre

    Well done mr LAKHAN and do it again Best regards

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