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Le Conseil des réformes stratégiques sur la sellette

C’est une information Radio 1, le gouvernement Fritch s’interroge actuellement sur la nécessité de conserver le Conseil des réformes stratégique créé en août 2014 par l’ancien président Gaston Flosse et toujours présidé par son ancien conseiller spécial, Michel Paoletti.

C’est le vice-président, Teva Rohfritsch, qui a déclenché les hostilités il y a un mois en conseil des ministres en interrogeant le gouvernement sur l’utilité de conserver le « Conseil des réformes stratégiques » créé en août 2014 par l’ancien président Gaston Flosse. Un conseil mis en place quelques jours avant la démission d’office de l’ancien président, suite à sa condamnation définitive dans l’affaire des « emplois fictifs », et présidé depuis par son conseiller spécial de l’époque, Michel Paoletti.

Le conseil était alors chargé « d’éclairer, par son expertise, le président et le gouvernement de la Polynésie française dans la définition et la conduite des réformes nécessaires au développement économique, social et culturel du pays, à la protection et à la valorisation de son environnement ainsi qu’à la modernisation de son secteur public ». Etant précisé que seul le président du Pays, autorité de tutelle du Conseil des réformes stratégiques, est destinataire de ses rapports et peut en décider la publication.

Une « réflexion » sur l’avenir du conseil

Selon nos informations, Teva Rohfritsch s’est inquiété en conseil des ministres de l’intérêt de conserver un tel organisme dont le président est aussi marqué politiquement, doté de pouvoirs d’investigation dans l’administration et les établissements publics du Pays, et dont les travaux sont dirigés sans lien avec l’activité du gouvernement.

Interrogé il y a quelques jours, le président Edouard Fritch confirme avoir entamé une « réflexion » sur l’avenir du Conseil des réformes stratégiques, sans plus de précision. Contacté à son tour, l’actuel président du Conseil des réformes stratégique, Michel Paoletti, confirme avoir entendu « des bruits » remettant en cause l’existence de son conseil, mais sans aucune sollicitation officielle. Il assure par ailleurs que les travaux du conseil sont « totalement cloisonnés » de toute considération politique partisane.

8 rapports et 4 millions de Fcfp de budget annuel

Actuellement, le Conseil des réformes stratégiques est composé de six membres nommés jusqu’en septembre 2018 : son président Michel Paoletti, son vice-président François Quinquis, sa secrétaire Aline Baldassari, et ses trois autres membres Joël Allain, Jimmy Ly et Daniel Palacz. Selon nos informations, le conseil a rendu, ou préparé, huit rapports depuis sa création, dont aucun n’a été rendu public (à l’exception d’un rapport sur le code du travail publié par Tahiti Pacifique Hebdo, NDLR). Loin de peser sur les finances publiques, son budget avoisine les 4 millions de Fcfp par an.

Reste maintenant à savoir si Edouard Fritch voudra modifier ou dissoudre le conseil avant les territoriales, ou s’il le laissera fonctionner jusqu’à la fin du mandat de ses membres ? Créé par une délibération votée à l’assemblée, le conseil ne peut être dissout que par la même procédure.

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4 Commentaires

  1. drudi
    1 août 2017 à 17h37 — Répondre

    Bien vu…de l’argent dépensé pour rien…

  2. teriivaea
    1 août 2017 à 18h46 — Répondre

    Un conseil des réformes stratégiques qui produit 8 rapports dont aucun n’a été rendu public! C’est ce que l’on pourrait appeler une stratégie de l’ombre…mais toujours sur fonds publics. Parmi ces 8 rapports, sans doute digne d’intérêts, il y en a même peut-être qui prônent la transparence et la bonne gouvernance (accountability). Même pas peur!

  3. TEIHO
    2 août 2017 à 7h30 — Répondre

    ua tano,faaore tu non mai é puis quoi ia encore?bien vu effectivement!

  4. Taaroa
    2 août 2017 à 11h22 — Répondre

    Gadget coûteux composé de personnes qui ont toutes des ascenseurs a renvoyer …

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