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Le CRS devient un « think tank » associatif

© Benoît Buquet

Créé par Gaston Flosse au moment de son départ de la présidence en août 2014, le Conseil des réformes stratégiques (CRS) n’a pas été reconduit par le gouvernement Fritch. Cinq de ses anciens membres ont annoncé vendredi matin leur regroupement sous forme d’association dans un « think tank » baptisé « Reva » pour continuer à faire des propositions au gouvernement.

Le Conseil des réformes stratégiques (CRS) est aujourd’hui une coquille vide appelée à disparaître. Le CRS avait été créé en août 2014 par Gaston Flosse lors de son départ de la présidence. Il devait formuler des recommandations pour guider le gouvernement. Mais depuis septembre dernier, l’organe présidé par l’ancien conseiller spécial de Gaston Flosse, Michel Paoletti, a vu le mandat de ses sept membres arriver à terme, sans qu’aucun d’entre eux ne soit prolongé, ni qu’aucun nouveau membre ne soit nommé.

Pour autant, il semble que les anciens membres du CRS aient aimé leur mandat. Au point qu’ils ont décidé de poursuivre leur travail en commun, malgré la mise en sommeil de leur organisme. « Nous avons eu envie de continuer ensemble », a indiqué Michel Paoletti vendredi matin lors d’une conférence de presse destinée à annoncer la création d’un « think tank », une association intitulée « Réflexions vers l’avenir (Reva) ».

Le bureau de l’ex-CRS est reconduit tel quel dans cette association. Michel Paoletti reste le président, le bâtonnier et avocat notamment de Gaston Flosse, François Quinquis, reste vice-président, et la négociante dans la perliculture, Aline Baldassari, sera la secrétaire-trésorière. Les deux chefs d’entreprises, Daniel Palacz et Joël Allain, restent membres du think tank « Reva ». En revanche, Yvette Temauri et Jimmy Ly ne seront plus de la partie.

Au lieu du financement du Pays, le think tank sera financé par des « membres bienfaiteurs » qui n’ont pas été dévoilés vendredi lors de la présentation à la presse. Les cinq fondateurs de Reva ont assuré que cette association sera « neutre », « libre », et « apolitique », comme l’explique Michel Paoletti.

Parmi les sujets sur lesquels pourrait travailler le think tank Reva, Michel Paoletti évoque « la desserte aérienne » et « la mixité culturelle en Polynésie française ». François Quinquis cite « la fiscalité » et « le système bancaire en Polynésie française ».

« Nous étions en avance sur la réforme du code du travail quand nous parlions en 2015 de flexisécurité. Depuis, cela a fait l’objet d’une loi en France sous l’ère Macron », s’est réjoui Michel Paoletti.

Le CRS sera supprimé à terme

Interrogée sur l’avenir du Conseil des réformes stratégiques, la présidence précise ce vendredi qu’en l’absence de membres « le conseil ne fonctionnera plus, de facto ». « Il faudra ensuite, dans un second temps, une délibération pour formaliser sa suppression. » Du côté de la présidence, on confirme que les ex-conseillers du CRS pourront « faire leurs propositions au gouvernement, sans que ça ne coûte d’argent à la collectivité » à travers l’association Reva.

Durant ses quatre années d’existence, le Conseil des réformes stratégiques a bénéficié d’un budget annuel de 4 millions de Fcfp, déposé sept rapports -presque jamais rendus publics- sur le bureau du Président. Si pour l’instant, le conseil n’a pas été officiellement supprimée. Michel Paoletti plaide pour son maintien.

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1 Commentaire

  1. Pavlova
    18 janvier 2019 à 20h16 — Répondre

    Ha la bonne blague, avec cette chorale de parvenus, tous pleins aux as, et qui vont philosopher sur les strategies a adopter, mais les pauvres seront les oublies de leur systeme.. MDR haa varavara a tu ua taahoa roa te nunaa ia outou.

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