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Le débat sur la viande de tortue revient sur la table

Viande de tortue © Vaite Urarii Pambrun

Viande de tortue © Vaite Urarii Pambrun

Jeudi dernier, le Conseil économique social et culturel (CESC) a examiné un projet de loi du pays portant modification du code de l’environnement de la Polynésie. A travers la question des « espaces naturels protégés » et des « espèces protégées et règlementées », c’est tout le débat autour de la consommation de la tortue en Polynésie qui est revenu sur la table.

Le dossier n’a d’ailleurs pas fait l’unanimité, puisque sur les 33 élus présents, 21 ont suivi l’avis de la commission qui a donné un avis défavorable à ce projet de loi. Le reste des représentants du CESC s’est abstenu. C’est d’ailleurs le cas de Winiki Sage de la fédération des associations de protection de l’environnement (FAPE), même s’il a considéré que ce texte : « apportait enfin une avancée car il permet la consommation dite communautaire ».

   

De son côté Jacky Bryant, de Heiura-Les verts, estime qu’une « association de protection de l’environnement n’a pas à développer la délinquance, même si elle est encadrée ». Il dénonce donc l’attitude des associations de protection de l’environnement et défend l’interdiction de consommer la tortue.

    

Pour Sylvain Lamaud, rapporteur du projet au CESC, ce sont les recommandations du Conseil qui sont importantes. Comme par exemple, la mise en place d’élevages de tortues qui pourraient « participer à la sauvegarde de l’espèce« .

 

Une position rejetée par Jacky Bryant, qui affirme que l’élevage de tortue n’est économiquement pas rentable. « Vous allez vous retrouver à proposer de la viande de tortue sur le marché sur un coût tellement élevé que le braconnage va continuer à exister ».

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2 Commentaires

  1. simone grand
    20 janvier 2015 à 7h35 — Répondre

    l’élevage industriel de la tortue n’est en effet pas rentable. Par contre, l’élevage dans des structures familiales comme envisagé il y a quelques années dans les Tuamotu de l’Est peut l’être, associé avec un relâcher à différentes étapes de la croissance.
    Ceci, bien sûr, à condition que les lagons n’aient pas été saccagés au point de favoriser l’apparition d’algues à l’origine de la ciguatera.
    Simone

  2. tupai
    21 janvier 2015 à 10h43 — Répondre

    comment surveiller la consommation de viande de tortues dans les atolls ? impossible !
    comment demander aux maires de surveiller et punir les récalcitrants ? impossible !

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