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Le fenua nouvel Eldorado pour les fraudes bancaires

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Depuis déjà cinq ans la fraude aux opérations bancaires, plus souvent appelée « arnaque au faux virement international » explose en Europe et aux Etats-Unis. Les fraudeurs sont maintenant attirés par des pays qui ne sont pas encore sensibilisés à ce type de problématique. Les entreprises polynésiennes sont donc des cibles idéales.  La Banque de Polynésie a réunit ses clients professionnels vendredi pour les sensibiliser.

Depuis cinq ans, les pays européens subissent une augmentation des cas de fraude aux virements bancaires. En 2015, plus de 24 milliards de Fcfp ont été perdus par les PME françaises. La recrudescence des arnaques au « faux virement » est facilitée par l’accès en ligne des banques et l’accélération des procédures de virement. C’est pourquoi la banque de Polynésie organisait une réunion vendredi pour sensibiliser ses clients professionnels. En effet, depuis trois ans, le fenua connait une augmentation de ces cas. Le secrétaire général de la Banque de Polynésie, Alain Calmels, estime qu’une à deux tentatives sont détectées par mois dans son établissement. L’Asie est considérée comme la destination la plus à risque du fait des relations commerciales avec la Polynésie. Les fraudeurs se rapprochent des pays insulaires où il n’existe pas encore de procédures de sécurité comme l’explique Alain Calmels.

Les fraudeurs recueillent le maximum d’informations personnelles, sur les absences ou encore les relations avec les fournisseurs. Lors de grandes conférences d’export notamment en Chine, les fraudeurs sont présents pour effectuer du « phishing » (technique pour récupérer des informations personnelles, NDLR) en piratant des Smartphones non sécurisés.

Le seul moyen de se protéger contre ce type d’attaque est de renforcer les circuits de validation en interne. Les opérations ne doivent pas être faites dans l’urgence sur un email ou un coup de téléphone. Alain Calmels explique également qu’il est important d’écouter ses doutes.

La menace existe aussi pour les particuliers mais sous forme d’offre de prêts. Alain Calmels est clair sur le sujet « si c’est trop beau pour être vrai, si c’est l’affaire du siècle, c’est probablement une arnaque ».

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