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Le gouvernement planche sur la pauvreté

La Polynésie française dépense 46 milliards de Fcfp par an pour venir en aide aux plus démunis. Un séminaire sur deux jours sur le sujet a débuté ce lundi matin à la présidence. Le but : une meilleure coordination des ministères et des services.

Lundi matin, une cinquantaine de représentants de la Direction de la Solidarité, de la Famille et de l’Egalité (DFSE), est venue exposer devant le gouvernement les réalités du terrain en matière de précarité sociale.

Le président a rappelé en ouverture de ce séminaire que les dépenses à caractère social s’élevaient annuellement à 46 milliards de Fcfp, tant pour les aides sociales, le logement, les aides économiques, à l’emploi, l’éducation, etc.

« Malgré tout cet accroissement de moyens sollicités, nous savons que les problèmes demeurent, que la pauvreté ne recule pas significativement. En réagissant à chaud, nous avons envie de dire plus nous distribuons, plus la misère s’accroît », a estimé le président. « Mais mon gouvernement ne peut se résoudre à la fatalité. Il ne peut se résoudre à baisser les bras ».

« Vérifier la pertinence de toutes les aides dispensées »

L’objectif du séminaire est donc, d’une part de vérifier la pertinence de toutes les aides dispensées, mais aussi de présenter le travail de chacun des ministères dans la lutte contre les précarités et de faire de nouvelles propositions.

Les interventions des travailleurs sociaux ont été riches en enseignements sur les réalités de terrain qui dépassent de loin les situations de pauvreté économique mais qui recouvrent également des situations d’échec scolaire, d’addictions aux drogues et à l’alcool, de désagrégation de la cellule familiale, de violence et de détresse psychiatrique.

Les travaux du séminaire se sont poursuivis par des échanges entre les membres du gouvernement pour déterminer la politique la plus pertinente à tenir et dans quel cadre la redistribution peut atteindre son but. Le président a par ailleurs indiqué aux travailleurs sociaux, tout en les remerciant pour leurs contributions, qu’il les inviterait une nouvelle fois avant la fin de l’année pour faire le point.

Avec communiqué.

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4 Commentaires

  1. Drudi
    16 juillet 2019 à 5h53 — Répondre

    Si ces 46 milliards étaient répartis légalement entre les plus démunis, il n’y aurait certainement plus de « démunis « …

  2. simone grand
    16 juillet 2019 à 7h56 — Répondre

    Enfin une bonne démarche de réflexion.

  3. Gaston
    16 juillet 2019 à 8h37 — Répondre

    Ils vont devoir prévoir plus ,Ce sont des robins des bois notre gouvernement ,Il faut arrêter avec l’assistanat ,Il faut du travail tous simplement .Avec la distribution d’argent il font du clientélisme au frais de la France et rien avancera .Ils vont leurs construire des fare gratuit comme d’habitude. Ceux qui ont du boulot ce sont toujours les mêmes, les grosses boites avec leurs siège en France et les monopoles locaux .A l’époque de Flosse. la situation économique n’a jamais été comme cela depuis que Mr Frich est au pouvoir .
    Il faudrait repartir a zero avec des nouvelles têtes et une visions différente de la gouvernance .

  4. Heitiare
    16 juillet 2019 à 17h27 — Répondre

    Il faut arrêter de stigmatiser les pauvres et les traiter d’assistés. Quand une famille est dans le besoin, elle est bien contente de trouver une main tendue. C’est ce qu’on appelle « solidarité». Elle en arrive à «la mendicité», quand elle se retrouve à la rue.Il faut bien manger quand d’autres gaspillent.La honte, ce serait que le Pays ne fasse rien pour les personnes en grande précarité.Malgré tout un train de mesures prises en leur faveur, elles doivent être nombreuses à méconnaître leurs droits, ou ne point oser frapper à la porte d’une assistance sociale, parce que «ça fait honte» justement. Ces milliards injectés dans le social sont loin d’être la solution miracle puisque ça fonctionne peu ou prou, mais ils sont nécessaires.
    « …Plus nous donnons , plus la misère s’accroît» propos du président du Pays mais on peut rajouter: «plus on donne aux riches, plus ils s’enrichissent». Cercle vicieux duquel il est difficile d’en sortir.

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