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Le Medef tape du poing sur la table

©Cédric Valax

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Le rendez-vous était attendu. Le Medef Polynésie a expliqué lundi matin sa décision de « suspendre » sa participation à toutes les réunions de travail menées entre le Pays et les partenaires sociaux. L’organisation patronale entend protester contre les redressements des entreprises par la CPS au titre des avantages en nature, contre ce qu’elle estime être son « éviction » des travaux portant sur la PSG2 et contre la présence du directeur général des services de la CSIP, Cyril Le Gayic, autour de la table des négociations malgré la condamnation qui l’a privé de tous mandat.

Comme annoncé vendredi dans son communiqué, le Medef Polynésie a décidé de « suspendre » sa participation à toutes les réunions de travail menées avec le Pays et les partenaires sociaux portant sur les thématiques sociales, économiques et fiscales. L’organisation patronale s’en explique en mettant en avant trois principaux griefs contre le Pays. Premièrement, Le Medef s’insurge contre la première vague de redressements de la CPS sur les avantages en nature. Et après le récent refus du Conseil d’Etat de censurer la loi de pays sur les conditions d’exonération fiscales pour ces avantages en nature, le Medef s’inquiète maintenant d’une « deuxième vague » lancée par la CPS pour recouvrir les années 2013, 2014 et 2015. Le président du Medef, Olivier Kressmann, affirme que 2 milliards de Fcfp supplémentaires vont être ponctionnés aux entreprises du fenua. Ce qu’il juge « inacceptable ». Le patron des patrons dit redouter que les directions des 140 entreprises visées ne réclament des comptes à leurs comités d’entreprise et aux salariés.

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Les deux autres points de mécontentement de l’organisation patronale portent sur la réforme de la protection sociale généralisée (PSG2). Le Medef reproche au gouvernement d’avoir écarté le patronat des discussions sur la réforme depuis la mise en place du comité de pilotage de la réforme avec les quatre centrales signataires du préavis de grève générale. Enfin, Olivier Kressmann s’interroge sur la présence du directeur général des services de la CSIP, Cyril Le Gayic, autour de la table des négociations malgré sa condamnation en juillet 2014 pour recel de détournement de fonds publics dans l’affaire des emplois fictifs.

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Le Medef sera reçu mercredi par le gouvernement. En attendant, et comme décidé lors du Conseil d’administration du 26 mai dernier, le Medef a annoncé qu’il se retirait de toutes les réunions de travail portant sur les thématiques sociales, économiques et fiscales « en cours et à venir ».

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