ACTUS LOCALESÉCONOMIE Le montant « alarmant » des impayés à Nuku Hiva Lucie Rabreaud 2017-01-30 30 Jan 2017 Lucie Rabreaud La commune de Nuku Hiva peine à se faire payer. Dans son dernier rapport sur la commune, la Chambre territoriale des comptes relève que le montant des recettes à recouvrer s’élève à 73 millions de Fcfp au 31 décembre 2015 ! Un montant jugé « alarmant » par la chambre. La trésorerie de Nuku Hiva est, de longue date, obérée par des problèmes de recouvrement de créances, note la chambre territoriale des comptes (CTC) dans son dernier rapport sur la commune pour les exercices 2009 à 2015. Ce chiffre est en constante augmentation. Il atteint 73 millions de Fcfp en 2015. Un montant jugé « alarmant » par la CTC. Concrètement, il s’agit de loyers impayés et de redevances non acquittées. La somme représente plus de trois années de ressources d’exploitation pour la commune ! Et cette situation n’est pas nouvelle. Certaines de ces créances datent de 1995. Elles pourraient donc ne jamais être réglées. Ce problème de recouvrement n’a pas impacté le budget principal, mais bien la trésorerie. Des comptes douteux… Même si le Code général des collectivités territoriales (CGCT) oblige les communes dans cette situation à provisionner au titre du « risque d’irrécouvrabilité », Nuku Hiva n’avait pas provisionné le montant des redevances et des loyers manquant. Sur le papier, tout semblait correct mais la réalité était bien différente. « A titre d’exemple, alors que le fonds de roulement était de 140 millions de Fcfp au 31 décembre 2015, la trésorerie nette n’était que de 44 millions », explique la CTC. En 2016, la mairie de Nuku Hiva a fini par inscrire 50,4 millions de Fcfp au budget principal pour que ses comptes soient fiables, à la demande de l’administrateur des îles Marquises. La chambre recommande à la commune d’améliorer ses recettes propres en augmentant le rendement de la taxe de séjour avec une mise à jour du fichier et une amélioration du suivi, en augmentant également le produit des locations d’engin, des redevances de service public et des participations à la cantine. Jusqu’à aujourd’hui, le potentiel de ces recettes reste inexploité et la situation budgétaire et financière de la commune peut être qualifiée de « délicate ». Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)