ACTUS LOCALESSOCIAL

Le nombre de SDF multiplié par dix en 20 ans…

Le collectif « Te ta’i vevo », composé de membres de la société civile, a rencontré ces derniers jours le haut-commissaire, Lionel Beffre, et le président du Pays, Edouard Fritch, pour lui présenter son « Rapport de situation et ses préconisations » sur les SDF principalement regroupés dans la zone urbaine de Tahiti. Près de 400 personnes à la rue ont été recensées. Un chiffre multiplié par dix en 20 ans…

Après le haut-commissaire, Lionel Beffre, jeudi dernier, le collectif « Te ta’i vevo » a rencontré le président du Pays, Edouard Fritch, lundi après-midi pour lui présenter son rapport de près de 80 pages élaboré ces huit derniers mois sur la problématique des « personnes en situation d’errance ». Le collectif s’est constitué autour de la Croix rouge et de membres d’associations gérants des centre d’accueils de SDF, de fonctionnaires de justice ou pénitentiaires, mais aussi de psychologues. Le rapport, finalisé le mois dernier, dresse tout d’abord un bilan de la situation des SDF en Polynésie. Près de 400 personnes à la rue ont été dénombrées dans la grande zone urbaine de Tahiti, parmi lesquels une vingtaine de mineurs. « Un chiffre qui a été multiplié par dix en 20 ans ». Plus précisément, le rapport estime que 200 personnes sont actuellement durablement à la rue et 200 en situation de transit. La partie « diagnostic » s’est attachée à identifier cinq types de publics : Les mineurs, les jeunes majeurs, les jeunes salariés, les sortants de prison et les personnes âgées. Mais le diagnostic s’est également porté sur les structures d’accueil. Elles varient entre 5 et 20 selon les types de publics…

26 « actions » concrètes pour les pouvoirs publics

Fritch collectif te tai vevo sdfHuit préconisations, composées de 26 « actions » concrètes, sont présentées dans le rapport du collectif Te ta’i vevo. Des problématiques transversales sont traitées à la fois sur le plan préventif et sur le plan curatif. Prévention contre les addictions, création de foyers de jeunes travailleurs, adaptation de la politique du logement et du foncier, coordination entre les structures, adaptation de l’approche médicale et psychiatrique… Sur un plan plus général, le rapport pointe plusieurs « facteurs clés » qui permettront le succès de ces préconisations. Le collectif mise notamment sur l’intercommunalité, il veut donner la priorité aux actions de prévention et demande surtout un portage politique fort. Ce sera d’ailleurs tout l’enjeu de la réussite de cette initiative de la société civile… Dans un communiqué, le président Édouard Fritch a affirmé qu’il portait un « grand intérêt pour ce travail exhaustif ». Il promet que « les préconisations du collectif » seront prises en compte…

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1 Commentaire

  1. simone grand
    4 novembre 2015 à 7h51 — Répondre

    Tout cela sans compter les squatters de terres domaniales et ou privées.
    Et pourtant tous ces gens ont sans doute des terres dont certaines encore dans l’indivision.

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