ACTUS LOCALESSOCIAL

Le PC social a reçu 2 679 appels

Les ministres des Solidarités et du Logement ont tiré un premier bilan de l’action du PC social mis en place créée le 8 avril.  Plus de 2 600 appels, la majorité concernant des demandes d’aide alimentaire, ont été traités par les agents. 78 % des appels émanent des Îles du Vent, et près des trois-quarts viennent de ressortissants du RSPF. Plus de 290 millions de Francs d’aide ont déjà été engagés.

La plateforme téléphonique Ei Hau, au 444 111, a reçu 2 679 appels en trois semaines d’existence. Composée principalement d’agents de la DFSE – travailleurs sociaux et psychologues –, de l’OPH, de la CPS,  de représentants des communes via le SPC et de la déléguée interministérielle au handicap, la plateforme a été créée pour répondre aux situations difficiles générées par les contraintes du confinement.

La majorité des appels (55%) concernent des aides alimentaires, vestimentaires et d’hygiène. 23% concernent des aides à la personne. Si presque les trois-quarts des appels émanent de ressortissants du RSPF, la ministre des Solidarités Isabelle Sachet souligne qu’ils n’ont pas, pour beaucoup, habituellement recours à la DFSE – « ceux-là savent où s’adresser », dit-elle. Le second groupe le plus important est constitué de ressortissants du RGS, preuve que la crise du covid-19 touche durement les salariés.

Pour Isabelle Sachet le grand nombre de demandes d’aides alimentaires, comparé au petit nombre de demandes de soutien psychologique, est révélateur : « Est-ce à dire qu’ils vont bien ? Je n’en suis pas du tout convaincue. Derrière les aides ‘normales’, il y a une angoisse du lendemain, c’est l’expression d’une panique intérieure, qui traduit la difficulté de parler de soi. »

Plus de 290 millions de Fcfp ont été engagés, sur le budget du Fonds d’action sociale logé à la CPS, a expliqué la ministre : parmi ces dépenses, 185 millions pour les ressortissants du RSPF, 27 millions pour ceux du RGS, 4 millions pour ceux du RNS.

Valérie Hong Kiou, à la tête de la DFSE, est revenue sur quelques difficultés de départ des services sociaux, notamment dans la mise en place avec les communes des aides alimentaires. De nombreux travailleurs sociaux étaient eux-mêmes confinés,  même si « une partie a été déconfinée au bout de deux semaines, et tous, sauf les plus fragiles, après le weekend de Pâques ». Le respect de mesures barrières, dans des locaux parfois étroits, leur a compliqué la tâche. « Il a fallu pacifier, expliquer les délais, » dit-elle.

Les SDF continuent à faire débat

Isabelle Sachet est allée rendre visite, dit-elle, à tous les centres accueillant des sans domicile fixe depuis le début du confinement. Elle a eu avec eux des « conversations très intéressantes » et a trouvé, dit-elle, des gens qui ont retrouvé un « esprit communautaire » et se projettent à nouveau dans l’avenir : « ça leur a permis de réaliser que finalement il y a une autre manière de vivre ». Des rencontres qui ont nourri, affirme la ministre, sa réflexion sur le projet de centre d’accueil, évoqué plusieurs fois depuis son arrivée au ministère mais toujours pas concrétisé.

De son côté, Jean-Christophe Bouissou a taclé Père Christophe, qui reste critique sur les actions du Pays envers les SDF. « Ce n’est pas pour nous un fonds de commerce », a lancé le ministre du Logement. « J’invite Père Christophe à venir à la prochaine séance du PC Social, je lui propose de travailler avec nous, et non pas d’utiliser le moindre événement pour s’opposer. »

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