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Premier weekend sans couvre-feu : « Les bars assis c’est toujours mieux que de rentrer à la maison »

Ce vendredi et ce samedi soir marquaient le premier weekend depuis la levée du couvre-feu, dimanche dernier. Beaucoup de monde s’était donné rendez-vous dans les bars de Papeete, saluant la fin des restrictions horaires, mais pour certains frustrés de ne pas pouvoir danser.

De Fare Ute à la marina Taina, en passant par le front de mer de Papeete, les bars et restaurants ont fait le plein ce vendredi et samedi. Il faut dire que Tahiti et Moorea célébraient leur premier weekend sans couvre-feu depuis plus de huit mois. « Ça commençait à faire long ! rigole Manoa, la vingtaine, venu faire la fête entre amis sur une terrasse bien remplie de la capitale. On peut comprendre pourquoi ils avaient mis le couvre-feu mais ils auraient peut-être pu l’enlever un peu plus tôt je pense ».

Certains, comme Herenui, l’avouent sans détour : « On s’était un peu habitué à partir avant 22 heures, je sais pas si on va durer jusqu’à 4 heures du matin ». D’autres, à sa table dans une ambiance très rythmée sont plus ambitieux : rester dehors après minuit, « ça fait longtemps que c’est pas arrivé, on va en profiter jusqu’au bout ! ». Si les débats font rage sur la nécessité ou pas d’avoir restreint les sorties tout ce temps – « c’était mieux que de tout devoir refermer », convient Manoa – tout le monde semble s’accorder sur une chose : il faut continuer vers la reprise de la « vie normale ».

« Allez, président, fait un effort, on veut danser »

Car toutes les restrictions ne sont pas levées : vendredi soir, les équipes des bars prenaient bien soin de faire respecter le port du masque lors des déplacements en salle, et de faire asseoir tous les clients servis. Et surtout d’éviter que, l’heure tournant et l’alcool aidant, les noctambules se lèvent pour danser entre les tables. « Ça reste assez contraignant, confie le patron d’un bar de Fare Ute. Mais tout le monde attendait déjà la fin du couvre-feu depuis longtemps, déjà on essaie de faire avec ça ». « Les bars assis, c’est toujours mieux que de devoir rentrer à la maison », confirme Herenui. Tout le monde n’est pas aussi compréhensif : « C’est n’importe quoi, s’agace Kali, dans le même établissement, qui aurait bien voulu « finir en boite », malheureusement fermée. Au lieu de ça, pour danser, il va falloir se trouver un coin dehors, et les voisins, ça va les réveiller ».

« Allez, président, fait un effort, on veut danser », interpelle une autre fêtarde, un peu plus loin sur la même terrasse. Fin mai, le président Edouard Fritch, rappelant l’attachement des tavana au couvre-feu pour des raisons de sécurité publique, avait dit regretter sa levée du dispositif, programmé puis même avancée par l’Etat. Car c’est bien le Haussariat, et non le Pays, qui a acté la fin de l’interdiction de circulation la nuit, calquant le calendrier sur celui de la métropole. A Paris, comme à Papeete, les autorités ont prévenu que cette levée était réversible : en cas de reprise épidémique – une crainte réélle vu la propagation dans le monde du très contagieux variant Delta –  le couvre-feu pourrait être remis en place. « J’espère que non ! » s‘exclame-t-on sur les terrasses de Papeete.

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