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Le président philippin Duterte, coutumier des insultes

Vientiane (AFP) – Le président philippin Rodrigo Duterte, qui a traité Barack Obama de « fils de pute », poussant le président américain à annuler leur rencontre bilatérale en marge du sommet des Nations de l’Asie du Sud-Est au Laos, est coutumier des insultes:

– Obama, ‘faut être respectueux’

« Il faut être respectueux. Il ne faut pas se contenter de balancer des questions et des communiqués. Fils de pute, je vais te porter malheur dans ce forum »

(5 septembre 2016, avant son envol vers le Laos, évoquant les remarques que risquait de lui faire le président américain sur les droits de l’Homme, notamment les méthodes de la lutte contre le trafic de drogue)

– ambassadeur américain ‘homosexuel’ –

« Comme vous le savez, je me bats avec l’ambassadeur (du secrétaire d’Etat John Kerry). Son ambassadeur homosexuel, le fils de pute. Il m’a fait chier »,

(10 août, propos tenus à la télévision au sujet de l’ambassadeur des Etats-Unis Philip Goldberg)

– l’ONU, ‘fils de pute’ –

« Peut-être que je déciderai de quitter l’ONU. Si tu manques de respect, fils de pute, je te quitte »

(22 août 2016, après qu’une experte des Nations unies l’eut mis en garde sur le nombre élevé d’exécutions extrajudiciaires)

– ‘Le pape, fils de pute’ –

« Ils nous a fallu cinq heures pour aller de l’hôtel à l’aéroport. J’ai demandé qui on attendait. Ils ont dit que c’était le pape, je voulais l’appeler. Le pape, fils de pute, rentre chez toi. Ne viens plus en visite ».

(Déclaration datant de novembre 2015, sur la visite en janvier 2015 du pape François dans l’archipel et les bouchons que cela avait causé).

– Des reporters méritent la mort –

« Ce n’est pas parce que vous êtes journaliste que vous êtes exempté d’assassinat, si vous êtes un fils de pute. »

(Déclaration faite fin mai comme on lui demandait ce qu’il comptait faire face aux meurtres de journalistes, après l’assassinat d’un reporter à Manille)

– Violée, ‘mais elle était si belle’ –

« Ils ont violé toutes les femmes (…) Il y avait cette missionnaire australienne (…) J’ai vu son visage et je me suis dit, +putain, quel dommage. Ils l’ont violée, ils ont tous attendu leur tour+. J’étais en colère qu’ils l’aient violée mais elle était si belle. Je me suis dit, +le maire aurait dû passer en premier+ ».

(Déclaration faite en avril 2016, au sujet du viol et du meurtre d’une missionnaire lors d’une émeute en 1989 dans une prison de Davao.)

Le président philippin Rodrigo Duterte parle à la presse à Davao City avant de partir pour le Laos le 5 septembre 2016. © AFP

© AFP MANMAN DEJETO
Le président philippin Rodrigo Duterte parle à la presse à Davao City avant de partir pour le Laos le 5 septembre 2016

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