Les rôles du tribunal correctionnel de Papeete font apparaître que le procès de l’affaire Dubaquier pour « trafic d’Ice », « blanchiment » et « association de malfaiteurs » sera jugée du 20 au 22 mars. Pas moins de douze prévenus, dont cinq sont toujours en détention, sont convoqués à la barre.

Le procès pour « trafic d’Ice », « blanchiment » et « association de malfaiteurs » de la retentissante affaire Dubaquier a été audiencé pour la semaine prochaine sur trois jours, du mardi 20 au jeudi 22 mars. Dans ce dossier, la femme d’affaires, Mercedes Dubaquier, son mari, sa fille et neuf autres prévenus sont attendus à la barre du tribunal correctionnel de Papeete. Cinq d’entre eux sont toujours en détention provisoire à Nuutania. La peine maximale encourue s’élève à 10 ans de prison ferme.

Dans cette vaste affaire de trafic de drogue, révélée début 2017 avec l’interpellation de la gérante de la Société de communication polynésienne, le juge d’instruction suspecte un trafic « régulier » entre Los Angeles et Tahiti débuté en janvier 2016. Mercedes Dubaquier et son époux sont soupçonnés d’avoir effectué un à deux voyages par mois aux Etats-Unis pour rapporter à chaque fois plusieurs dizaines de grammes d’Ice, revendus par des dealers à Tahiti. L’argent liquide généré était ensuite blanchi dans des sociétés montées de toutes pièces par Mercedes Dubaquier pour servir son trafic.

Au terme de l’instruction, le juge a estimé que le trafic avait généré 234 millions de Fcfp en espèce. Le magistrat fait même débuter les premiers trafics à 2013. A l’époque un ancien directeur commercial de Mercedes Dubaquier avait été condamné pour avoir importé un kilo d’Ice en Polynésie. Il a finalement avoué au cours de l’instruction qu’il avait agi pour le compte de son ex-patronne. Mercedes Dubaquier avait d’ailleurs payé ses frais d’avocat à l’époque de son procès.