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Le procès Haiti s’ouvre dans la confusion

Henri Haiti est le seul à connaître la vérité sur cette sordide affaire qui le mène aujourd'hui devant la cour d'assises de Papeete ©Roxane MERLOT

Henri Haiti est le seul à connaître la vérité sur cette sordide affaire qui le mène aujourd’hui devant la cour d’assises de Papeete ©Roxane MERLOT

Le procès d’Henri Haiti s’est ouvert ce lundi devant la cour d’assises de Papeete. Une première journée consacrée au rappel des faits et aux premières auditions des témoins.

Des témoins qui contredisent leurs premières  déclarations, un accusé qui depuis le début donne plusieurs versions des faits et multiplie les incohérences. Difficile de savoir où est la vérité. Seule certitude, Henri Haiti reconnait avoir tué Stephan Ramin d’un coup de fusil.

Quant au mobile du crime, il maintient avoir été violé par le touriste allemand qui l’avait ligoté à un arbre. Une version qui, durant l’enquête, aura changé à plusieurs reprises, tout comme celle de l’agression sexuelle de la compagne de sa victime qu’il ne reconnait pas.

Le colonel William Lallemand dirigeait l’enquête au moment des faits. Entendu ce mardi, il attend beaucoup des prochains jours pour découvrir ce qui a poussé Henri Haiti à commettre l’irréparable.

Une confusion qui ne déstabilise pas la défense. C’est ce que démontre Me Vaitiare Algan qui travaille en collaboration avec Me Dubois pour les intérêts d’Henri Haiti.

Les deux parties ont jusqu’à jeudi pour entendre tous les témoins. S’en suivra le début des plaidoiries. Le verdict est attendu vendredi.

Stephan Ramin et Heike Dorsch ©DR

Stephan Ramin et Heike Dorsch ©DR

Rappel des faits: Le tour du monde en catamaran de Heike Dorsch et son compagnon Stefan Ramin, entamé en 2008, a pris fin le 9 octobre 2011 aux Marquises.

Ce jour là, Heike Dorsch alerte la gendarmerie qu’elle vient d’être victime d’une agression sexuelle après avoir été ligotée à un arbre par Henri Haiti, un jeune guide marquisien rencontré quelques temps plus tôt.

Elle leur parle également de la disparition de son compagnon Stefan Ramin, parti à la chasse avec son agresseur. Depuis plus de nouvelles.

Les gendarmes vont entamer des recherches et vont découvrir, trois jours plus tard, des os calcinés trouvés dans les restes d’un brasier, dans vallée de Hakaui à Nuku Hiva, ainsi que du sang sur un rocher.

Les prélèvements d’ADN viendront confirmer plus d’une semaine plus tard, que les os retrouvés sont bel et bien ceux de Stefan Ramin.

Se sachant recherché Henri Haiti est en cavale dans les montagnes. Il tiendra 50 jours avant de se rendre finalement le 28 novembre aux forces de l’ordre, sur les conseils de sa famille. Deux jours plus tard il est mis en examen et placé en détention provisoire en l’attente de son procès.

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