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Le procureur a sa page Facebook

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Se servir de la puissance de Facebook pour lutter contre les violences intrafamiliales, c’est l’idée des services du parquet. Les victimes et témoins peuvent contacter le procureur de la République de Papeete directement via le réseau social. Une première.

« Procureur de la République en Polynésie française violences familiales ». C’est le nom de la page Facebook ouverte par les services du procureur. Avec cet outil, testé pour la toute première fois dans un territoire français, l’idée est « d’aller au cœur des familles, de changer de démarche », explique l’avocate générale, Brigitte Angibaud. Il ne s’agit pas de remplacer la voie classique, mais de faire remonter des plaintes, des signalements qui ne seraient parvenus au procureur autrement. La page Facebook s’adresse surtout aux victimes isolées, précise Brigitte Angibaud.

Plus besoin de se rendre à la gendarmerie, d’en parler à un proche ou à un instituteur. Il suffit donc de pouvoir se connecter à Facebook. Mais pour éviter les canulars et dénonciations calomnieuses, il faut tout de même respecter une charte et préciser son nom, son lieu d’habitation et d’autres renseignements qui permettront de mener une enquête. Il ne s’agit pas pour le procureur d’échanger avec la population, mais d’inciter les victimes à se faire connaître. Comme l’explique l’avocate générale, deux constats ont poussé les services du procureur à lancer cette page Facebook.

Ouvrir cette page Facebook est l’une des mesures du plan d’action en matière de prévention des violences intrafamiliales adopté par le Pays. C’est dans ce cadre, aussi, que le téléphone grand danger a été mis en place. Ce dispositif permet à des femmes victimes de violences conjugales d’alerter immédiatement la police ou la gendarmerie en cas de danger. Pour le moment, deux femmes bénéficient de ce téléphone dans l’île de Tahiti.

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