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Le récit du déchainement de violences contre Sandy Ellacott

Le procès de l’agression mortelle de Sandy Ellacott en 2015 à Bora Bora s’est ouvert mardi matin devant la cour d’assises de Papeete. Un procès qui doit se dérouler sur quatre jours avec, à la barre, trois accusés parmi lesquels Henri Tehaurai, seul accusé de « meurtre ». L’ouverture de l’audience a été consacrée mardi matin à l’exposé minutieux des faits par la présidente de la cour.

Le procès de la retentissante agression mortelle de Sandy Ellacott en 2015 à Bora Bora a débuté mardi matin devant la cour d’assises de Papeete. Une grande partie de la famille et des amis de la victime était présente à l’audience. A la barre, trois accusés : Henri Tehaurai accusé de « meurtre », Vetearii Tauira de « violences aggravées » et Heilani Achille de « non assistance à personne en danger ». La matinée a été consacrée au déroulement des faits par la présidente de la cour d’assises.

Dans la nuit du 13 au 14 septembre 2015, Sandy Ellacott rentrait en pickup d’une soirée avec sa petite amie et une amie, quand ils avaient croisé Henri Tehaurai sur le bord de la route. Sandy Ellacott l’avait évité de justesse, avant de faire marche arrière pour s’expliquer. La discussion s’était envenimée. Henri Tehaurai avait empoigné Sandy Ellacott. Celui-ci avait fait marche arrière pour se détacher de son agresseur avant de repartir en le touchant à la jambe avec son véhicule.

Course poursuite et déchaînement de violence

Une course poursuite s’en était suivi avec trois véhicules, le pickup de Sandy Ellacott, une voiture transportant Henri Tehaurai, et l’autre ses deux amis. Le pickup avait été heurté à plusieurs reprises avant de s’arrêter sur un terrain familial. Là, le déchainement de violence avait commencé. Henri Tehaurai avait extrait Sandy Ellacott de son pickup pour le jeter dans la benne. Il avait alors sauté sur sa victime à pieds joints à plusieurs reprises, avant de le jeter à terre et de continuer à le frapper avec Vetearii Tauira. La compagne de Sandy Ellacott avait tenté de mettre fin aux violences en se couchant sur son petit-ami. Mais la malheureuse s’était aussi fait frapper. Une fois Sandy Ellacott et sa compagne inconscients, Henri Tehaurai était monté à bord du pickup et avait tenté de faire marche arrière en menaçant d’écraser ses victimes d’un : « je vais le tuer, je vais en finir avec lui ». L’intervention de son ami l’en avait empêché et l’agresseur avait pris la fuite avec le véhicule de Sandy Ellacott.

C’est la mère de la victime qui avait découvert son fils « défiguré et inconscient ». Sandy Ellacott avait été transporté au Centre hospitalier de Taaone, mais il était décédé le lendemain de l’agression des suites de ses blessures. L’autopsie avait révélé de multiples fractures au visage, une dizaine de côtes cassées et d’importants dégâts encéphaliques.

« Sincèrement pardon »

A l’audience Henri Tehaurai a indiqué ne pas connaître l’identité de sa victime au moment de l’agression, mais avoir compris en entendant son nom lors de sa garde à vue. L’accusé a affirmé que ses premiers mois de détention avaient été un « enfer ». « Tout le monde était contre moi, les détenus, les surveillants. Ils m’avaient déjà jugé par rapport à ce qu’ils avaient vu à la télé ». Henri Tehaurai a également eu quelques mots pour la famille de Sandy Ellacott : « Sincèrement pardon, j’ai jamais eu un comportement comme ça, je veux m’excuser pour cet acte ».

Henri Tehaurai encourt 30 ans de réclusion criminelle. Vetearii Tauira et Heilani Achille respectivement sept et cinq ans de prison au maximum. Le procès doit se poursuivre jusqu’à vendredi avec l’audition de plus d’une dizaine de témoins.

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2 Commentaires

  1. 7 février 2018 à 7h03 — Répondre

    J’espère qu’il fera le maximum.

  2. Tamanui
    8 février 2018 à 7h15 — Répondre

    Que justice soit faite et surtout que la punition soit le maximum

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