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Le refus du don d’organes inquiète les autorités de santé

153 personnes en attente d’une greffe rénale et un taux d’opposition aux prélèvements d’organes de 64 % l’année dernière. Face à ce constat, le ministre de la Santé, Jacques Raynal, affirme vouloir mettre les bouchées doubles sur la communication, notamment sur le consentement implicite. Le ministre évoque également le projet de création d’un réseau de prise en charge de l’insuffisance rénale.

Jeudi matin, la représentante Tapura à l’assemblée et présidente de la commission Santé, Virginie Bruant, a interrogé le ministre de la Santé sur la baisse du nombre de donneurs d’organes et l’augmentation du nombre de patients en nécessitant. « Depuis 2014, entre 90 et 100 patients supplémentaires sont en attente d’un organe, portant ce chiffre en avril 2019 à 153 personnes sur le fenua qui espèrent un nouveau rein , indique la représentante. Une « pénurie de donneurs » qui s’explique selon Virginie Bruant par le refus des familles pour « des motifs éthiques, religieux ou personnels ». Pourtant depuis juillet 2017, l’ordonnance sur le principe du consentement présumé au don d’organe a été étendue à la Polynésie. « Les mentalités semblent évoluer en Polynésie et pourtant, le nombre de greffes est toujours en baisse » poursuit Virginie Bruant, « Quant on connaît le coût des dialyses pour la collectivité (80 000 Fcfp  par patient et par séance en moyenne), (…) comment votre ministère va-t-il mettre en application cette disposition pour encourager les Polynésiens au don d’organes et réduire ainsi les dépenses consécutives à la prise en charge des insuffisants rénaux ? ».

Communication et réseau de prise en charge pour augmenter le nombre de dons d’organes

Dans sa réponse, le ministre de la Santé, Jacques Raynal, explique que le chiffre des transplantations était de 13 en 2018 contre 30 en 2015. Sur 44 donneurs potentiels en 2017-2018, seuls 12 ont été prélevés. Enfin, en 2018, le taux d’opposition au prélèvement d’organe était de 64%.  « Avec une baisse de la réalisation des greffes par rapport aux chiffres attendus, les services d’hémodialyse risquent d’être rapidement saturés » prévient le ministre. Jacques Raynal annonce donc la mise en place d’une campagne de communication sur le consentement implicite du don. Un travail sera également mené pour informer plus profondément sur le prélèvement sur donneurs décédés, en « impliquant directement les instances religieuses » et sur les donneurs vivants. Enfin « sur le plan médical, un projet de création de réseau de prise en charge de l’insuffisance rénale chronique est en cours (…) afin d’optimiser la prise en charge précoce de cette pathologie ».

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