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Le second vol Shanghai – Tahiti a fait un stop « solidaire » à Fidji

Parti lundi dernier du fenua vers la Chine, le Boeing 787 d’ATN affrété par le Pays a atterri dimanche après-midi à l’aéroport de Tahiti – Faa’a. À son bord, des équipements de protection contre le coronavirus achetés en Chine et qui attendaient depuis plusieurs semaines d’être embarqués. S’y ajoute du matériel offert par Pékin et par une fondation privée chinoise, à destination de la Polynésie et d’autres pays du Pacifique.

L’objectif premier de ce vol était d’embarquer le matériel qui n’avait pas pu l’être lors de la première rotation financée par le Pays, début avril. 130 m3 d’équipements de protection, utiles dans la lutte contre l’épidémie de coronavirus, avaient alors été déchargés sur le tarmac de Faa’a. Et le président Édouard Fritch estimait que « la moitié » du chargement attendait encore dans des hangars de Shanghai. « Une partie de ce matériel sanitaire a été commandé par le Centre hospitalier de Polynésie française », explique ce lundi le Pays, sans chiffrer précisément la cargaison. Elle serait « essentiellement » composée de gants, masques et combinaisons de protection.

Diplomatie du masque

S’ajoute aux commandes polynésiennes du matériel offert par des villes chinoises dans le cadre de leur jumelage avec deux communes du fenua, Papeete et Faa’a. Le Boeing a aussi profité de son aller-retour pour embarquer des dons chinois à destination d’autres pays du Pacifique. Un souhait d’Édouard Fritch mais aussi la concrétisation du « Pacific Humanitarian Pathway » – ou corridor humanitaire du Pacifique – mis sur pied au sein du Forum des îles du Pacifique. Le vol d’ATN a donc fait escale ce week-end à Nandi : plusieurs tonnes de fret y ont été déposés et seront ensuite répartis entre Fidji, Samoa, les Tonga ou encore le Vanuatu.

Les autorités chinoises, régulièrement pointés du doigt dans leur gestion de l’épidémie de coronavirus, multiplient depuis le mois de mars ces dons, envoyés dans le monde entier. Un effort de « solidarité internationale » loué, dans un communiqué, par le consul de Chine en Polynésie, Shen Zhiliang. Le diplomate insiste sur « les contributions énormes de la Chine pour défendre la sécurité sanitaire publique au niveau mondial », et vilipende, au passage, les « politiciens occidentaux, notamment américains, qui diffusent des messages et des mensonges dénigrant la Chine ».

Le fondateur d’Ali Baba offre des masques à l’Afrique et au Pacifique

À Nandi, le Tetiaroa d’ATN a donc déchargé mais aussi embarqué du matériel chinois. Il s’agit là encore de matériel sanitaire cette fois-ci « offerts par l’Organisation Mondiale de la Santé-Pacifique et la Fondation Jack Ma » comme le précise le gouvernement. Jack Ma, influent milliardaire chinois et fondateur de la plateforme de e-commerce Ali Baba, s’est lui aussi lancé, depuis quelques semaines, dans une grande campagne de dons, notamment à destination de l’Afrique. Parfois considéré comme un « ambassadeur commercial » de la Chine, il a promis de livrer 100 millions de masques dans le monde d’ici la fin de la pandémie. L’importance des dons de sa fondation au pays du Pacifique n’est pas connue, mais la « part » polynésienne représenteraient environ 10 m3 sur les 130m3 que peut accueillir un 787.

 

Le Boeing 787 Dreamliner d’ATN sur le tarmac de Nandi. @PresidencePF

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