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Le Snetaa dénonce « l’état déplorable » des infrastructures scolaires en Polynésie

Après les récents accidents, notamment au collège de Ua Pou et au collège Maco Tevane, le Snetaa dénonce « l’état déplorable » des « infrastructures vieillissantes » dans plusieurs établissements scolaires du fenua. Il demande notamment la mise en place d’un CHSCT et en appelle à la responsabilité du gouvernement.

Une toiture qui s’effondre aux Marquises, trois bâtiments du lycée de Uturoa ouverts malgré l’avis défavorable du service de l’Urbanisme, un mur d’enceinte qui tombe au collège Maco Tevane à Taunoa… Le secrétaire territorial du Syndicat national de l’enseignement technique action autonome (Snetaa), Maheanuu Routhier, tire la sonnette d’alarme après la multiplication des problèmes d’infrastructures scolaires dans l’actualité ces derniers mois.

« On a toujours privilégié la discussion », précise le secrétaire territorial du syndicat qui regrette que « les choses n’avancent finalement pas ». Selon Maheanuu Routhier, la priorité pour éviter que d’ autres accidents ne surviennent doit être la mise en place d’un comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) au niveau de l’éducation.

Une demande qui date d’ailleurs de plusieurs années, selon le syndicaliste. « On a eu beaucoup de promesses mais rien de concret ».

Maheanuu Routhier explique s’être déplacé dernièrement au collège de Tahaa et avoir découvert, dans un classe remplie d’élèves, « une poutre au-dessus d’une fenêtre soutenue par deux étais ». Il estime que ces classes dans lesquelles des travaux sont toujours en cours doivent être fermées.

Autre problème pour le secrétaire territorial, la question de l’amiante dans des « infrastructures vieillissantes » d’établissements scolaires au fenua. Le Sneeta a demandé des enquêtes, mais trouve que trop peu de précautions sont prises lorsqu’il y a suspicion d’amiante en Polynésie.

Le syndicaliste pointe directement du doigt le « décalage » entre les promesses de la ministre de l’Education, Christelle Lehartel, et les actes. Après l’effondrement du toit du collège de Ua Pou, le ministère avait annoncé un programme de rénovation lors du dialogue de gestion avec Paris en novembre. Depuis, plus de nouvelles regrette Maheanuu Routhier.

Interrogée par Radio 1 sur ce dernier point, le ministre de l’Education a finalement renvoyé au mois de février pour attendre la réponse de l’Etat sur le programme de rénovations.

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1 Commentaire

  1. HUA
    18 décembre 2018 à 6h02 — Répondre

    Pas de subventions pour des établissements sérieux et gérés par des personnes animés par l’intérêt des élèves mais par contre des subventions pour les mfr à vairao et à tahaa alors que ces établissements ont été pointé par un rapport d’audit qui dénonce de nombreux actes financiers douteux. Surtout lorsque l’on sait que les subventions seront gérés par le comité des mfr représenté et dirigé par des personnes dont les actes de détournements ont été aussi pointés par le rapport d’audit. Pas de logique juste la politique de caniveau.

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