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Le sort des poussins mobilise les parlementaires

Plusieurs élus s’inquiètent du sort réservé aux poussins mâles, qui faute de pouvoir pondre des oeufs, sont éliminés en masse.

Broyés, gazés ou étouffés peu après leur naissance faute de pouvoir pondre des œufs. Le sort réservé aux poussins mâles émeut plusieurs parlementaires français de gauche comme de droite sensibilisés par l’association de défense des animaux L214.

Le ministre de l’Agriculture interpellé. Depuis la mi-juin, 36 députés et sénateurs ont interpellé le ministre de l’Agriculture sur le sort réservé aux poussins mâles éliminés en masse dans des broyeuses mécaniques ou tués étouffés dans des sacs poubelle. L’association L214 a recensé sur son site les questions écrites adressées au ministre et reprises par Le Monde.

Le député PS François Loncle a ainsi questionné le gouvernement le 30 juin sur « le sort funeste réservé à certains poussins ». « Ils sont tués de manière particulièrement cruelle, en étant broyés, gazés ou étouffés », relève ce député de l’Eure, qui demande « comment rendre plus digne (leur) mise à mort ».

Des parlementaires écolos comme Laurence Abeille (EELV), Jean-Vincent Placé (EELV), ou Chantal Jouanno (UDI), et de droite comme Lionnel Luca (LR), Patrick Balkany (LR), Olivier Dassault (LR), Nicolas Dupont-Aignan (DLF), Bérengère Poletti (LR)… ont aussi exprimé leur indignation.

Une vidéo édifiante. L’association de défense des animaux L 214, qui milite aussi contre le gavage des oies, a publié une vidéo de trois minutes sur son site. On y voit le témoignage d’un salarié d’un couvoir breton qui explique comment les poussins mâles « sont passés au broyeur ou étouffés dans des sacs poubelle », propos illustrés par des images tournées en caméra cachée.

Une pétition « Stop au broyage des poussins » a été lancée pour demander « d’interdire cette pratique cruelle », qui concerne environ 50 millions de poussins selon l’association.

Le ministère va répondre. Au ministère de l’Agriculture, on rappelle que le broyage mécanique est encadré par un règlement européen de 2009, sur « la protection des animaux au moment de leur mise à mort ». En revanche, la pratique des sacs poubelle n’est pas autorisée et est susceptible d’être sanctionnée.  « La filière et les pouvoirs publics sont soucieux de développer à terme des pratiques permettant un sexage avant éclosion », fait-on valoir au ministère. La réponse aux parlementaires « est en train de partir », a-t-on par ailleurs indiqué.

S’inspirer de l’Allemagne ? Pour éviter cet abattage en masse, les parlementaires évoquent une méthode développée en Allemagne qui permet « par une technique de spectrométrie » de procéder à « un tri précoce des poussins dans l’oeuf ».

Source : Europe1

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