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Le Tahoeraa attaque la politique de l’éducation du Pays

© Cédric Valax

Les élus du Tahoeraa ont intenté un recours en annulation de la charte de l’éducation et de la convention signée en octobre dernier entre l’Etat et le Pays. Le Tahoeraa considère que les règles n’ont pas été respectées et que la délibération est de facto « illégale ». Le parti orange dénonce la mainmise de l’Etat sur l’Education ainsi que la suppression des CETAD, CJA et CED au fenua.

L’élu Tahoeraa et ancien ministre de l’Education de Gaston Flosse, Michel Leboucher, a demandé, fin septembre dernier au tribunal administratif, l’annulation de la délibération portant approbation de la charte de l’éducation actualisée et du rapport de performance 2011-2015. Il considère que cette délibération est « illégale » dans le sens où elle vient « abroger et/ou modifier » une Loi de Pays votée en 2011. « Si on intente un recours c’est parce que le processus démocratique n’a pas été vraiment respecté », lâche l’ancien ministre. De plus, selon Michel Leboucher, il est question dans ce texte de la suppression prochaine des Centre d’Enseignement aux Technologies Appropriées aux Développement (CETAD), des Centre des jeunes adolescents (CJA) ou encore des Centre d’éducation au développement (CED) du décor polynésien. Dispositifs d’ailleurs mis en place dans les années 80 pour donner une chance aux élèves qui ne pouvaient suivre le cursus normal de l’école.

Le vice-recteur de Polynésie Jean-Louis Baglan affirme ne pas comprendre ce recours, notamment sur le « fond » puisque, selon lui, les objectifs sont les mêmes avec en plus « une clarification sur les indicateurs ». « Il y en avait tellement en 2011 qu’on était incapable de contrôler si les objectifs sont atteints ». Concernant la suppression des CETAD, CJA et CED, le vice recteur parle d’une évolution. Concernant les CJA, Jean-Louis Baglan pose la question du « lien entre une structure dite du premier degré qui travaille avec les élèves du second degré ».

Conséquence évidente de ce premier recours, le 4 janvier dernier l’élue Tahoeraa, Gilda Faatoa, a déposé un autre recours en annulation. Il concerne cette fois-ci la convention relative à l’Education signée entre la ministre de l’Education Nationale, Najat Vallaud-Belkacem, alors en déplacement au fenua en octobre dernier et le président de la Polynésie Edouard Fritch. Les élus considère que cette convention « est entachée d’illégalité car elle s’appuyait sur la charte ». Sur le fonds, l’ancien ministre de l’Éducation, Michel Leboucher, considère qu’à travers cette convention, l’Etat a la main mise sur l’éducation.

 

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4 Commentaires

  1. Temae
    10 janvier 2017 à 8h38 — Répondre

    Qui est Najat Belgo Allemande ?

  2. LEGRAND Tunui
    10 janvier 2017 à 9h49 — Répondre

     » Sur le fonds, l’ancien ministre de l’Éducation, Michel Leboucher, considère qu’à travers cette convention, l’Etat a la main mise sur l’éducation. » Parole de personnel de l’éducation privée, dont le statut est aligné sur celui de l’Etat et qui en paye la retraite complémentaire… et qui a bossé pour le système pendant 30 ans. Tsss…. quelle différence avec le temps où il était ministre de l’Education?

  3. MATA
    10 janvier 2017 à 15h56 — Répondre

    Les voilà, les grands sauveurs de notre Fenua. On aurait pensé que 2017 serait favorable à de nouvelles résolutions mais non il faut toujours et encore faire du bruit pour rien. Comme pour le Tavini il faut qu’ils arrêtent la politique car bien que le ridicule ne tue pas, un minimum d’estime de soi les zozo.

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