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Le taux d’emploi à 44% en Polynésie, 63% en métropole

© Cédric Valax

Un faible taux d’emploi déclaré, la croissance démographique en ralentissement, les départs des jeunes qui restent élevés depuis la crise de 2008, le vieillissement et la solidarité de la population polynésienne. Ce sont quelques-uns des résultats détaillés du recensement de 2017 présentés ce jeudi matin par l’ISPF.

Le recensement, réalisé entre le 17 août et le 13 septembre en Polynésie française, avait montré à la sortie un chiffre brut : 275 918 habitants recensés en Polynésie française. Jeudi matin, des résultats plus fouillés ont été présentés.

Parmi les enseignements à retenir figure le taux d’emploi à un niveau toujours faible. Selon l’ISPF, 93 500 personnes ont déclaré en 2017 occuper un emploi. Cela fait 44% des personnes âgées de 15 ans et plus. C’est le même chiffre qu’en 2012. Et c’est surtout beaucoup plus faible que la moyenne en France métropolitaine (63%).

Fabien Breuilh, directeur de l’ISPF, explique que ce taux d’emploi faible n’indique pas un taux de chômage, et il promet une enquête « emploi » au début de l’année prochaine.

Départs des jeunes et solidarités familiales

Deuxième sujet détaillé ce matin, le ralentissement de la croissance démographique. Le solde naturel continue de baisser, notamment parce que le taux de fécondité est en diminution constante : 4,2 enfants par femme en 1977 ; 2,1 en 2012 ; 1,8 en 2017.

Mais surtout, le solde migratoire reste déficitaire. Aujourd’hui encore, selon l’ISPF, un jeune sur dix quitte la Polynésie française chaque année. C’était déjà le cas lors du recensement de 2012. Et c’est à lier avec la crise de 2008, selon Fabien Breuilh.

Et la crise a un autre effet : elle favorise la solidarité familiale en Polynésie française. L’ISPF constate que plus de la moitié des Polynésiens vivent dans une famille nombreuse ou un ménage comprenant plusieurs familles.

Et 36% des seniors vivent dans un ménage composé de plusieurs noyaux familiaux. Quand les temps sont durs, les familles se regroupent, explique en substance Jérémie Torterat, statisticien à l’ISPF.

L’étude montre aussi que la concentration de la population se poursuit sur les Îles-du-Vent. En revanche, la croissance démographique est plus élevée dans des communes rurales (Teva i Uta, Teahupoo, Papenoo) qu’en zone urbaine où la population décroît même à Faa’a.

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