ACTUS LOCALESPOLITIQUE Le Tavini planche sur une candidature à la présidentielle Antoine Samoyeau 2015-12-29 29 Déc 2015 Antoine Samoyeau © Cédric Valax C’est à l’occasion du traditionnel défilé des chars de la ville de Faa’a, lundi soir, que le leader du Tavini Huiraatira et maire de la commune, Oscar Temaru, a annoncé publiquement que le parti indépendantiste étudiait l’opportunité d’une candidature à l’élection présidentielle de 2017. Aucune décision n’a encore été arrêtée et le parti devra franchir le cap des 500 signatures et parrainages s’il décide de se lancer, mais l’idée d’utiliser cette élection comme un porte-voix sur la scène nationale fait son chemin au sein du parti indépendantiste. L’annonce a suscité les réactions les plus diverses lundi soir à Faa’a. Elle est pourtant tout ce qu’il y a de plus sérieux. A l’occasion du Ta’urua i Faa’a, le traditionnel défilé des chars de la commune, le tavana et leader indépendantiste, Oscar Temaru, a affirmé publiquement qu’il envisageait une candidature à l’élection présidentielle de 2017. Le maire de la commune n’a pas caché qu’un énorme travail de lobbying serait nécessaire pour récolter les 500 signatures et parrainages d’élus locaux et nationaux, seule condition pour participer à l’élection à la présidence de la République française. Un porte-voix au niveau national Contacté mardi par Radio 1, Oscar Temaru a confirmé que le parti étudiait cette éventualité tout en précisant que : « pour l’instant rien n’est décidé, rien n’est arrêté ». L’ancien président du Pays a refusé, pour l’heure, de s’étendre sur le sujet en indiquant seulement qu’une campagne pour la présidentielle permettrait de porter les « sujets » chers au Tavini sur la scène nationale. Politique de la chaise vide de la France à l’ONU depuis la réinscription, non-respect par le Parti socialiste (PS) de la convention signée avec le Tavini en 2004, dette nucléaire, dossier de l’aéroport de Faa’a… « Il y a énormément de sujets », lâche Oscar Temaru, à commencer par « dénoncer le colonialisme toujours présent aujourd’hui ». « Garder la mobilisation » avant les territoriales Dans les rangs du parti indépendantiste, on explique que cette éventualité ne date pas d’hier. Avant 2004, le Tavini « boycottait » l’élection présidentielle. Après la signature de la convention avec le PS, le parti indépendantiste a fait campagne en 2007 et 2012 pour le PS en Polynésie. Richard Tuheiava a d’ailleurs siégé dans les rangs socialistes au Sénat entre 2008 et 2014. Mais depuis l’élection de François Hollande, les relations se sont tendues entre les alliés politiques d’antan. Le PS refusant toujours d’intégrer la réinscription de la Polynésie à l’ONU dans le préambule de la convention. « Rien n’a changé, la balle est toujours dans leur camp », précisait d’ailleurs mardi Oscar Temaru à ce propos. Une candidature à la présidentielle permettrait à la fois de faire entendre la voix des indépendantistes mais aussi de « garder la mobilisation » durant l’année précédant les territoriales en Polynésie, précise-t-on au Tavini. Du « gagnant-gagnant » pour reprendre la formule d’une ancienne candidate socialiste… à la présidentielle. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)