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Le tourisme durable se fait attendre en Polynésie

Pascal Lamy, président du conseil mondial d’éthique du tourisme. © Radio1

Le tourisme durable et responsable : c’est le thème d’une conférence du Conseil de coopération économique du Pacifique (PECC), qui se tient lundi et mardi à la présidence. En d’autres termes, des responsables politiques et des professionnels du secteur vont réfléchir aux moyens à mettre en œuvre pour développer le tourisme sans endommager les îles et leurs lagons, et sans avoir d’effets négatifs sur la vie des communautés locales. Une question qui tarde à être prise en compte dans le Pacifique, d’après Christopher Cocker, le P-dg de l’Organisation du tourisme du Pacifique Sud et Pascal Lamy, ancien directeur général de l’OMC et actuel président du conseil mondial d’éthique du tourisme.

Le concept de l’économie circulaire appliqué au tourisme, le principe de la loi littoral, le tourisme face au changement climatique… Ce sont quelques-uns des thèmes qui sont abordés lundi et mardi, à la présidence, dans le cadre de la conférence du Conseil de coopération économique du Pacifique (PECC) consacré au tourisme durable. Un « secteur embryonnaire dans la région », reconnaît Christopher Cocker, le P-dg de l’Organisation du tourisme du Pacifique sud (SPTO). Ce n’est que l’an dernier que l’organisation régionale a ouvert une division « durable ». Pour Christopher Cocker, tous les pays reconnaissent l’importance de développer un tourisme qui n’ait pas d’impact négatif sur l’environnement, mais il y a une question de moyens : « Les pays comme les Fidji et la Nouvelle-Calédonie sont plus avancés dans le domaine que leurs voisins moins développés. » Ce qui n’empêche pas certains petits États insulaires de s’en préoccuper, précise le P-dg de la SPTO.

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Plusieurs pays en ont déjà conscience, assure Pascal Lamy, ancien directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et actuel président du conseil mondial d’éthique du tourisme. « Il y a des endroits qui ont compris que le tourisme, qui est une activité économique formidable, ça peut aussi avoir des inconvénients », souligne-t-il, en citant l’exemple de Bora Bora.

L’une des voies explorées par le Pays pour développer le tourisme est la croisière. « Nous allons développer le secteur, non seulement en recevant des bateaux qui sont sur des circuits, mais aussi en développant notre propre croisière à l’instar de ce qui se passe aujourd’hui avec le Paul Gauguin », annonce le président Édouard Fritch. Pour lui, le tourisme de croisière est moins polluant que le tourisme classique.

L’implication des pouvoirs publics est essentielle, même si « c’est d’abord une affaire des entreprises », estime Pascal Lamy. « Ça nécessite une approche de régulation, de gouvernance, qu’elle soit locale, nationale, régionale ou globale », poursuit-il. Il est nécessaire de poser des principes, non seulement pour protéger l’environnement, mais aussi pour les populations locales. Pascal Lamy rappelle que « la pression touristique engendre dans certains endroits des réactions très négatives, comme on l’a vu à Barcelone, où ont eu lieu des manifestations contre le tourisme de masse » en août dernier.

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