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L’eau et le foncier en ligne de mire à Ana’a

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L’emploi est un des problèmes récurrent dans les îles éloignées comme les Tuamotu. Pour pallier ce problème, le tavana de Ana’a, Calixte Yip, aimerait développer le tourisme sur son atoll. Mais le foncier est un véritable frein. Autre souci pour la commune, la dead line imposée par le CGCT pour la potabilisation de l’eau. Le premier magistrat de l’île compte bien être au rendez-vous même si les osmoseurs mis en place en 2013 ne fonctionnent plus. 

Dans certaines îles des Tuamotu, la pluie est plus qu’une bénédiction c’est parfois une question de survie. En effet, ces atolls, très peu pourvus en eau, attendent parfois avec impatience l’arrivée de la pluie. Depuis quelques année, la plupart des maisons sont équipées de citerne d’eau pour parer à la pénurie. Le tavana d’Ana’a, Calixte Yip, affirme que depuis 1983 pour toutes nouvelles constructions de maison, celle d’une citerne est aussi obligatoire. « Et au fur et à mesure, les habitants ont rajouté deux ou trois citernes. Résultat, ici il y a très peu d’habitants qui sont en pénurie d’eau » explique le maire. Et si cela venait à arriver, la commune a construit dans les années 1989-1990, cinq citernes de récupération d’eau de pluie pouvant contenir chacune 40 000 litres. Ces citernes doivent d’ailleurs être rénovées puisqu’au fil des années, et par manque d’entretien, des fuites sont apparues. Mais pour cela, Calixte Yip attend l’installation de nouvelles citernes. En attendant, en cas de pénurie d’eau, le conseil municipal a pris une délibération fixant le prix de la location du camion-citerne avec ses 7 500 litres à 2000 Fcfp soit « zéro francs, mais cette eau n’est pas potable. Mais nos anciens vivaient avec l’eau de pluie et même l’eau saumâtre. Ils la faisaient bouillir d’abord, et personne n’est tombé malade ». Mais conscient que le Code général des collectivités territoriales (CGCT) oblige les tavana à  fournir de l’eau potable à leurs administrés au plus tard avant le 31 décembre 2024, le premier magistrat de Ana’a a pris les devants.

Pourtant en 2013 la commune avait mis en place deux centrales de potabilisation d’eau au travers de la désalinisation par osmoseurs. Des centrales financées par le Contrat de projets à hauteur de plus de 112 millions de Fcfp. Cette eau devait être vendue 3 Fcfp le litre sur place à la centrale et 6 Fcfp le litre en livraison à domicile avec le camion-citerne. Mais les habitants de Ana’a préférant l’eau de pluie à cette eau potabilisée, les appareils sont depuis tombés en panne.

L’emploi est aussi une des préoccupations du tavana de Ana’a. Et pour parer ce problème, il compte bien développer le tourisme. Mais selon Calixte Yip, le foncier est un frein à ce développement.

Pour rappel, la protection du kiokio avec la mise en place de l’aire marine éducative (AME) pourrait faire venir des initiés de la pêche à la mouche.

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