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L'Elysée poursuit ses efforts pour maîtriser ses dépenses

Paris (AFP) – L’Elysée a poursuivi en 2015 ses efforts pour maîtriser ses dépenses, avec en particulier une stabilisation de la masse salariale de son personnel et des modalités d’achat plus économes, selon le rapport annuel de la Cour des comptes.

Pour la première fois en 2015, la dotation de la présidence de la République s’est établie à 100 millions d’euros, contre 101,66 millions l’année précédente, conformément à la volonté affirmée du chef de l’Etat de réduire les dépenses.

La Cour a constaté lors de son contrôle « la poursuite des efforts engagés pour ramener les dépenses dans la limite de 100 millions d’euros ». « Les produits retracés dans le compte de résultats se sont établis à 103,23 millions d’euros, et les charges à 100,02 millions, dégageant un résultat positif de 3,21 millions d’euros », écrit-elle.

La semaine dernière, Le Canard Enchaîné avait provoqué une polémique en révélant que le « coiffeur personnel du chef de l’Etat » était rémunéré 9.895 euros brut par mois. François Hollande s’était défendu lors de son intervention du 14 juillet, en rappelant qu’il avait fait diminuer le budget et « supprimé 10% des effectifs » de l’Elysée.

Le résultat enregistré en 2015 a notamment été rendu possible « par une stabilisation de la masse salariale et un recours accru à des modalités d’achats plus économes, dont les résultats doivent toutefois être consolidés », note Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes, dans son rapport diffusé mardi.

Fin 2015, les effectifs employés par la Présidence s’élevaient à 806 agents à temps plein, un chiffre stable par rapport à 2014. Le montant de leurs rémunérations, qui représente 62,4% du total des dépenses, s’est élevé à 67,4 millions d’euros, en baisse de 1,4% par rapport à l’année précédente. Une baisse à effectifs constants qui résulte, selon la cour, « de l’extension en année pleine des réductions d’emplois intervenues en 2014 ».

– Sécuriser la gestion financière –

Les magistrats ont également « pu s’assurer que les vingt rémunérations les plus élevées n’excédaient pas le seuil de 13.000 euros net fixé pour les collaborateurs du Président ».

Parmi les différents secteurs contrôlés, la cour relève des progrès dans la gestion du parc automobile, fort de 70 véhicules en 2015, contre 69 en 2014, avec une augmentation du nombre de véhicules écologiques (hybrides ou électriques) qui représentent désormais 18,6% du total.

En 2015, le nombre de déplacements présidentiels s’est élevé à 138 (90 en 2014), dont 82 en France et 56 à l’étranger (33 en Europe), pour un montant total de 13,8 millions d’euros (-0,5). La cour souligne « les efforts entrepris pour aboutir à une diminution du coût moyen d’un déplacement », qui s’établit « à 168.752 millions d’euros, en baisse de 30,5% par rapport à 2014 ». Un résultat obtenu par une diminution du volume des délégations et le plein effet d’un marché de billetterie conclu fin 2014 avec Air France.

La cour note également « un important effort de maîtrise des effectifs » chargés de la sécurité, qui relèvent du commandement militaire et du Groupement de sécurité de la présidence (GSPR), et représentent 37% des effectifs globaux.

Quant au coût de l’arbre de Noël de l’Elysée, déjà « significativement réduit entre 2008 et 2011 », il est passé lui-même « de 172.000 euros en 2012 à 114.000 en 2015 ».

La Cour des comptes souligne cependant la nécessité de poursuivre les efforts pour « sécuriser la gestion financière » de la présidence en développant un contrôle interne « demeuré embryonnaire » jusqu’en 2015.

« Le principal sujet demeure toutefois la mise en place d’un cadre juridique moderne approprié pour la gestion budgétaire et comptable de la dotation votée en faveur de la présidence de la République, ainsi que le développement de procédures de contrôle interne performantes », conclut-elle.

Francois Hollande attend le premier ministre belge Elio Di Rupo, à Paris le 27 novembre 2012. L'Elysée a poursuivi en 2015 ses efforts pour maîtriser ses dépenses, avec en particulier une stabilisation de la masse salariale. © AFP

© AFP/Archives BERTRAND LANGLOIS
Francois Hollande attend le premier ministre belge Elio Di Rupo, à Paris le 27 novembre 2012. L’Elysée a poursuivi en 2015 ses efforts pour maîtriser ses dépenses, avec en particulier une stabilisation de la masse salariale

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