EMISSIONSL'édito d'Alexandre TaliercioPodcasts L’équation est-elle si simple ? : « le fric plutôt que la santé » – Edito 21/08/2020 Alexandre TALIERCIO 2020-08-21 21 Août 2020 Alexandre TALIERCIO Alors autant je suis le premier, quand j’en ai l’occasion, à taper sur les puissants qui sont aux manettes, y compris localement, autant je trouve qu’à un moment donné on a aussi des choses à réaliser, nous les électeurs. Se complaire à tirer sur l’ambulance en permanence ça ne fait rien avancer. Ceux qui sont convaincus qu’il fallait que les autorités gardent totalement nos frontières fermées, vivent sur une autre planète. La seule ressource économique d’envergure sur laquelle les gouvernements successifs n’ont cessé de capitaliser, parce qu’on les a aussi élus pour ça, c’est le tourisme. Vaguement la perle, la pêche à l’export un peu aussi mais c’est limite anecdotique. De ce fait des milliers de familles, des dizaines de milliers de polynésiens sont directement impactés dans leur capacité de subsistance immédiate lorsque le tourisme est empêché. Il n’est pas anormal que des tentatives aient été faites pour tenter de sauver à minima ce qui pouvait l’être. Lorsque j’entends ou je lis, que nos gouvernants ne pensent qu’au fric avant la santé des polynésiens, je trouve cela injustement réducteur. Depuis quand les cartes de crédit des touristes sont-elles débitées directement par des terminaux de paiement reliés aux comptes en banque de nos dirigeants ? Un peu de sérieux. Oui il y a en effet une question de « fric », mais les premiers à en bénéficier ce sont ces milliers de famille qui se retrouvent aujourd’hui dans une précarité inquiétante et qui s’aggrave. A écouter les « yaka-fokons » la moindre des choses serait dans ce cas que le Pays et/ou l’Etat compensent encore plus le manque à gagner. Mais oui bien sûr, la Polynésie ou la France c’est l’Arabie Saoudite tant qu’on y est non ? La vérité c’est que n’importe qui d’un peu lucide aux commandes d’un Pays avec une activité économique aussi spécifique que la notre aurait tenté le coup d’une manière ou une autre. Ainsi, ce qui peut être débattu, c’est la méthode qui a été choisie. Ce qui peut être critiqué c’est aussi le fait de laisser penser que l’on souhaite s’affranchir de toute responsabilité en rejetant la faute, tout en en faisant des caisses, sur les « irresponsables » à l’origine de nouveaux foyers épidémiques. Il est donc très surprenant de constater à quel point des cohortes de citoyens sont susceptibles de pondre de longues tartines, jour après jour, sur ce qui aurait dû être fait. Attention, c’est bien dans l’absolu, même si là encore la forme prend trop souvent le dessus sur le fond, mais pourquoi au moins ne serait-ce qu’une toute petite partie de ces gens ne se présente-t-elle pas aux élections ? A chacune d’elle on a l’impression qu’on prend les mêmes et qu’on recommence. Va peut-être falloir se mouiller un peu la prochaine fois non ? Y’a un potentiel de dingue en vrai … https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2020/08/EDITO-785-21082020-COMP.mp3Podcast: DownloadCliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)