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Les 150 parties civiles du « procès sensible » d’Air Moorea

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Le procès hors normes du crash d’Air Moorea va s’ouvrir le 8 octobre prochain pour trois semaines d’audience devant pas moins de 150 parties civiles constituées. L’affaire a d’ailleurs été labellisée « procès sensible » pour permettre de prendre en charge le transport et l’hébergement de ces familles de victimes et assurer leur accès au procès.

Le procès pour « homicide involontaire » du crash d’Air Moorea va s’ouvrir le 8 octobre prochain pour trois semaines d’audience. Un procès « hors normes » selon le procureur général près la cour d’appel de Papeete, Thomas Pison, tant par l’émotion suscitée par la catastrophe survenue entre Tahiti et Moorea le 9 août 2007, que par le nombre des 20 victimes et des 150 parties civiles constituées contre la compagnie aérienne et les services de l’aviation civile du Pays et de l’Etat.

Le caractère de « procès sensible » permet à la Chancellerie de prendre en charge la totalité des frais de transport, d’hébergement ou de restauration des parties civiles en Polynésie française, en assurant bien sûr leur suivi par l’association d’aide aux victimes et leurs avocats. « L’idée c’est vraiment d’organiser et de faciliter au plan matériel cette audience, pour que ces personnes soient le mieux reçues et entourées, parce que c’est un procès qui va être long et difficile ».

Sur le plan matériel, le procès va être filmé dans la plus grande des salles d’audience du tribunal et rediffusé dans une autre salle. Pas question d’enregistrer le procès, prévient le procureur général, mais de permettre au plus grand nombre d’assister au procès.

Huit prévenus seront jugés dans cette affaire : l’ancien directeur général d’Air Moorea Freddy Chanseau, son directeur technique Jacques Gobin, le responsable de production de la compagnie Jean-Pierre Tinomano, le responsable du bureau d’étude et de documentation de la compagnie Stéphane Loisel, le contrôleur de production et contrôleur qualité de la compagnie Didier Quemeneur, la compagnie Air Moorea en tant que personne morale, et l’ancien directeur du service d’Etat de l’aviation civile (SEAC) Guy Yeung et l’ancien chef du Groupement pour la sécurité de l’aviation civile Andriamanonjisoa Ratzimbasafy.

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Le journal de 7h30, le 07/09/2018

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