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Les agriculteurs s’apprêtent à bloquer Paris

Menés par la FNSEA, premier syndicat agricole, des centaines d'agriculteurs d'Île de France envisagent de bloquer les principaux axes routiers de Paris, jeudi matin. © MaxPPP

Menés par la FNSEA, premier syndicat agricole, des centaines d’agriculteurs d’Île de France envisagent de bloquer les principaux axes routiers de Paris, jeudi matin. © MaxPPP

Des centaines d’agriculteurs devraient investir les routes de la capitale jeudi.

Le rendez-vous. Menés par la FNSEA, premier syndicat agricole, des centaines d’agriculteurs d’Île de France envisagent de bloquer les principaux axes routiers de Paris, jeudi matin. Munis de tracteurs et de camions, ils vont protester contre la fiscalité grandissante, qui menace selon eux les exploitations agricoles. Une manifestation qui se veut historique : cela fait plus de 20 ans que les agriculteurs n’ont pas bloqué les routes autour de Paris.

Plus de 1.300 tracteurs ont défilé dans Paris mardi 27 avril. © REUTERS

Plus de 1.300 tracteurs ont défilé dans Paris mardi 27 avril. © REUTERS

« On va bloquer le pays ». « On a trouvé que cette solution là pour se faire entendre. On bloque, on bloque Paris », annonce ainsi sur Europe1 Pierre Bot. « Il y aura des agriculteurs, des tracteurs, des chevaux, des camions, des fournisseurs de matériel agricole. Clairement, notre objectif est de bloquer les routes », renchérit-il. « On va bloquer le pays. Bloquer tout les axes de Paris, on est prêts à ça », prévient également François Lecoq, céréalier et secrétaire général de la FNSEA des Yvelines.

Les raisons de la grogne. « C’est un ras le bol général », lâche Pierre Bot en guise d’explication. « La réglementation, les contrôles, les taxes, l’écotaxe, la hausse de la TVA… On empile, on empile, on empile », déplore ce jeune agriculteur. « Toute cette augmentation de TVA, le passage de 7 à 20%, sur les engrais, sur les pensions de chevaux, cette écotaxe sur les transports qui va encore alourdir les charges. Et à la fin, c’est le consommateur qui sera pénalisé », poursuit François Lecoq.

Une manifestation aux abords de Paris, en 2010. © MaxPPP

Une manifestation aux abords de Paris, en 2010. © MaxPPP

Pas « une action du type ‘Bonnets rouges« . D’après les futurs manifestants, la tension frôle les sommets du monde agricole. Et le mouvement peut déraper à tout moment. « Les organisations agricoles canalisent les choses, et heureusement. Sinon, ça partirait dans tous les sens dans les campagnes », assure Pierre Bot. « Ce n’est pas une action du type ‘Bonnets rouges’, on reste vraiment sur des revendications agricoles », se défend également Damien Greffin, président de la FDSEA Ile-de-France. « On n’appelle pas à la révolution ni à la guerre civile. Pas question de fumer des portiques, mais dans notre situation, on est obligé d’avoir une action dure et probablement impopulaire », renchérit-il.

« Il faut que Le Foll démissionne ». Pour François Le Coq, c’est certain : « il faut que Stéphane le Foll démissionne du gouvernement. Il n’a plus sa place comme ministre de l’Agriculture ». Selon un communiqué de la FNSEA, la manifestation porte d’ailleurs un nom : « La ‘FOLL’ journée du jeudi 21 novembre ». « Elle n’est plus un avertissement », prévient d’ailleurs ce communiqué. Et d’assener : « c’est un ultimatum ».

Source : Europe1

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