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Les anti-nucléaires pas convaincus par les Assises

Roland Oldham, le président de l’association Moruroa e Tatou. © Radio 1

Un atelier intitulé « assumer le fait nucléaire » a eu lieu ce lundi matin, au haut-commissariat, dans le cadre des Assises des outre-mer. D’après Roland Oldham, le président de l’association Moruroa e Tatou, c’était « juste une petite réunion pour entretenir l’espoir ou l’illusion qu’on est en train d’avancer ». Il réclame du concret, notamment concernant le centre de mémoire et la loi Morin.

Après les États généraux et l’Accord de l’Élysée, les associations anti-nucléaires sont invitées par l’État à faire part de leurs propositions dans le cadre des Assises des outre-mer. Une table ronde a été organisée ce lundi, au haut-commissariat, en présence du chef de la subdivision administrative des Tuamotu-Gambier. Qu’est-il ressorti de cette réunion ? Pas grand-chose, selon Roland Oldham, le président de l’association Moruroa e Tatou.

Parmi les dossiers les plus urgents, il y a la loi Morin. « La commission de cadrage a du mal à se mettre en place », regrette Roland Oldham, qui voudrait qu’une réunion soit organisée avec le gouvernement central pour accélérer le processus et que des indemnisations puissent avoir lieu. Le président de l’association Moruroa e Tatou souhaite aussi que le projet de création d’un centre de mémoire se concrétise : « Ça fait des années qu’on en parle ! Je leur ai dit ‘arrêtons de brasser ça, dites-moi quel est le budget voté, quel terrain a été trouvé, à quelle date ça va commencer’… On veut des choses concrètes ! ».

Roland Oldham n’ira pas à Moruroa

Visiblement lassé de devoir rappeler ses revendications, Roland Oldham annonce qu’il n’ira pas, ce mercredi, à Moruroa avec les autres participants à l’atelier organisé par le haut-commissariat. « On va faire un voyage de trois heures pour aller là-bas, ils vont nous montrer le béton qu’ils ont mis, et puis on va revenir. Il n’y a rien… » À propos de béton, Roland Oldham a évoqué, ce lundi, le dôme Runit, qui abrite des dizaines de milliers de mètres cubes de déchets radioactifs aux Îles Marshall. Ce dôme de béton, construit en 1977 par les États-Unis, et appelé « le tombeau » par les habitants de l’atoll de Enewetak, fuit, comme le rapporte notamment la chaîne australienne ABC.

La question des terres de Hao a aussi été abordée ce lundi, indique Roland Oldham. « Aujourd’hui, on nous dit qu’il y a juste un peu d’hydrocarbures dans la terre qu’on a ramassée et qu’avec un traitement simple, ça va passer. Pour moi, ce n’est pas crédible. »

Les associations anti-nucléaires sont maintenant invitées à envoyer leurs propositions pour qu’elles soient étudiées et ajoutées au Livre bleu, qui doit être publié en mai 2018.

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1 Commentaire

  1. FAAITOITO
    30 novembre 2017 à 14h22 — Répondre

    FAAITOITO OLDHAM

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